La rentabilité s'améliore chez BCE (T.BCE), la maison-mère de Bell Canada.

La rentabilité s'améliore chez BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]], la maison-mère de Bell Canada.

Grâce à l'accent mis sur les produits porteurs d'exploitation récurrents (qui demandent un abonnement) et à une progression de la productivité, la société est en mesure de déclarer des profits en forte hausse au quatrième trimestre 2006, à 717 M$, par rapport à la même période un an plus tôt, où ils s'établissaient à 430 M$.

Alors que les marges de profit s'élargissent sur ces produits (sans-fil, Internet, télévision par satellite...), la productivité accrue a permis des économies de 223 M$.

Point noir au tableau, le total net de nouveaux abonnements au service sans-fil a été inférieur à celui de l'an passé.

Bell continue de perdre des clients dans la téléphonie traditionnelle. Elle fournissait 181 000 lignes de moins à la fin du quatrième trimestre, plus que les 122 000 lignes perdues un an plus tôt.

Les services interurbains sont aussi soumis à une érosion quasi inexorable, tandis que la concurrence est en mesure d'offrir le service pour moins cher. Le déclin est de l'ordre de 12,3%, un peu mieux que celui de 14,3% un an plus tôt.

Ces résultats sont en conformité avec la stratégie commerciale de Bell, qui veut se concentrer sur les services dits «de croissance», c'est-à-dire plus payants, et qui voit son monopole dans les services traditionnels disparaître chaque année un peu plus.

La croissance des revenus a été à peu près nulle, à 0,2%, pour totaliser 4,55 G$.

BCE est la plus grande entreprise de communications du Canada.

Reste maintenant à voir si Bell pourra encore longtemps profiter de marges croissantes. Un article du National Post suggérait récemment que l'écart grandissant entre le nombre d'utilisateurs de téléphone cellulaire au Canada et aux Etats-Unis s'expliquait par l'écart des prix pour le service entre les deux pays.

Les prix élevés au Canada, dus au manque de concurrence entre Bell, Telus et Rogers, aurait attiré l'attention du ministre fédéral de l'Industrie, Maxime Bernier, qui verrait d'un bon oeil l'arrivée d'un quatrième joueur dans le marché.