L'Opep n'a passé aucun accord, "ni formel, ni même informel", pour réduire sa production, et seul le Nigeria a pris une décision commerciale en ce sens, a indiqué vendredi un porte-parole de l'Organisation, démentant des informations de presse en ce sens.

L'Opep n'a passé aucun accord, "ni formel, ni même informel", pour réduire sa production, et seul le Nigeria a pris une décision commerciale en ce sens, a indiqué vendredi un porte-parole de l'Organisation, démentant des informations de presse en ce sens.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole "n'a pas pris de décision sur une baisse (de production, ndlr). Il n'y a pas d'accord, ni formel, ni même informel", a précisé à l'AFP le porte-parole, Omar Farouk Ibrahim.

Seul le Nigeria a décidé de "réduire sa production de 5% au 1er octobre, pour le dernier trimestre", a-t-il dit. Mais cette décision "ne relève que de sa propre stratégie marketing", a souligné M. Ibrahim.

Pour l'heure aucun autre pays parmi les 11 qui composent le cartel n'a manifesté l'intention d'en faire autant, a-t-il ajouté. "Pour autant que nous sachions, aucun pays n'a écrit pour nous informer qu'il allait faire cela", a-t-il dit.

Des informations de presse avaient fait état mercredi d'un accord informel entre plusieurs pays du cartel, dont l'Arabie saoudite, le Koweït et le Nigeria, pour réduire leur production à partir du 1er octobre, afin d'endiguer la forte chute des cours du baril des dernières semaines.

Les prix ont perdu quelque 25% de leur valeur entre leur sommet historique de la mi-juillet (à 78,40 dollars à New York) et leur plus bas récent, sous les 60 dollars le baril.

Les analystes évoquent depuis plusieurs jours l'hypothèse d'une intervention de l'Opep pour défendre ses sources de revenu en réduisant sa production.

Le cartel avait déjà démenti en début de semaine avoir l'intention de se réunir en urgence pour abaisser sa production, avant la réunion prévue le 14 décembre à Abuja (Nigeria).

L'Opep n'a plus touché à ses quotas de production depuis près de quinze mois, ceux-ci étant fixés à 28 millions de barils par jour depuis le 1er juillet 2005.

ahe/ylf/pt