Les marchés se sont montrés «très patients» face au risque d'un défaut de paiement des États-Unis en comparaison avec leur attitude face aux plus faibles économies comme la Grèce, a estimé mardi le chef de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

«Comme on a vu, les marchés se sont montrés très patients 24 heures avant le risque d'un grand D(efaut)», a jugé le secrétaire générale de l'OCDE Angel Gurría à l'occasion de la présentation à Athènes du rapport sur l'économie grecque.

Selon le secrétaire général de l'OCDE, les marchés se montrent «très patients vis-à-vis de deux ou trois pays, peut-être l'Allemagne ou le Japon (avec une dette) de 200% du PIB».

«Personne n'a ce privilège», a-t-il ajouté.

L'accord présenté par le président Barack Obama dimanche soir, après des négociations difficiles, prévoit un relèvement du plafond de la dette d'au moins 2100 milliards de dollars, à 14 300 milliards, moyennant des économies de plus de 2400 milliards.

Le Sénat devait voter mardi midi soit quelques heures à peine avant la limite fixée par le Trésor mardi à minuit.

Les États-Unis risquent le défaut de paiement si cette limite est dépassée et que le Congrès n'autorise pas un relèvement du plafond de la dette, qui a atteint 14 294 milliards de dollars.

Quant à la Grèce, le maillon faible de la zone euro, ce pays risque toujours la faillite, malgré les mesures d'austérité draconiennes adoptées depuis 2010 qui visent à alléger sa dette colossale, prévue à plus de 150% du PIB en 2011.

Même après la récente décision de la zone euro d'accorder une nouvelle aide à la Grèce, les agences de notation n'ont pas cessé de dégrader la note de la dette grecque, plaçant le pays proche du défaut de paiement.