Pendant que les banques émettent des certificats de placement garanti (CPG) boursiers, les maisons de courtage des mêmes grandes banques émettent, elles, des billets boursiers.

Il s'agit dans les faits d'un produit similaire sur plusieurs points, dont la protection à 100% du capital et un rendement basé sur la performance d'indices boursiers ou de portefeuilles d'actions spécifiques.

Les CPG et billets liés à l'évolution des marchés financiers ont connu leur heure de gloire dans les années qui ont précédé l'effondrement des marchés bousiers en 2008.

La gigantesque débâcle boursière (chute de 50 à 60% des indices en l'espace d'un an) a littéralement anéanti les rendements qu'avaient accumulés sur papier les détenteurs de ces placements au fil des précédentes années.

Résultat: ils en ont été quittes pour voir fondre comme neige au soleil leur fortune de papier, et ce, sans pouvoir sortir leurs billes.

Il est là, le grand handicap des CPG et des billets boursiers. Le capital est certes protégé, mais on ne peut liquider notre placement avant échéance.

Notez que les billets sont plus flexibles, en ce sens qu'il est possible de les revendre avant terme...

Mais on vous attend au détour: la protection du capital ne tenant plus lorsque vous revendez le billet avant échéance, on vous rachètera à prix escompte.

Par ailleurs, l'effondrement des marchés boursiers aurait dû avoir un certain effet bénéfique sur les nouveaux CPG et billets boursiers.

Comme les indices boursiers et les portefeuilles d'actions de référence avaient subi de fortes baisses, il devenait pertinent d'y injecter de nouvelles sommes.

Jugeant que les acquéreurs avaient de grandes chances de faire des coups d'argent tout en ne courant aucun risque avec ces placements à capital protégé, les banques et les maisons de courtage nous attendaient au détour.

Comment? En limitant carrément le rendement potentiel des nouveaux CPG et billets.

Les banquiers ont sorti de leur chapeau toutes sortes d'astuces pour plafonner les rendements à des niveaux ridicules.

Il y en a qui parlent d'un rendement basé sur un taux d'activité ou de participation de 35, 50 ou 60%. En termes clairs, cela signifie que votre rendement sera égal au tiers, à la moitié ou au mieux à 60% du rendement de l'indice ou du portefeuille de référence.

D'autres limitent le rendement annualisé maximum à 4% pour le terme de trois ans ou à 5% et des poussières pour le terme de cinq ans.

Du côté des billets boursiers, on peut s'attendre à des rendements potentiels nettement plus généreux que ceux des CPG boursiers.

Il faut par contre vérifier attentivement la façon dont le calcul du rendement sera fait.

On a vu apparaître au cours des dernières années des formules de calcul de rendement ultra-sophistiquées qui n'avaient finalement pour but que de réduire concrètement nos chances d'obtenir un rendement potable.

Partez du principe suivant: plus la formule de calcul de rendement est complexe, moins vous avez des chances d'encaisser un rendement concurrentiel par rapport aux grands indices boursiers de référence, tels le S&P/TSX de la Bourse de Toronto, le Dow Jones, le S&P 500, etc.

Si vous faites affaire avec une firme de courtage, sachez que toutes les firmes ont accès aux billets boursiers émis sur l'ensemble du marché canadien, peu importe l'émetteur.

Quant aux CPG boursiers, je vous invite à placer votre argent uniquement dans un CPG qui pourrait se montrer au moins aussi généreux que l'organisme gouvernemental Épargne Placements Québec avec ses obligations boursières.

Le rendement de ces obligations boursières est basé sur la performance de l'indice IQ-30, lequel regroupe les 30 grandes sociétés québécoises inscrites à la cote de la Bourse de Toronto.

Pourquoi est-ce que je vous dirige vers ce produit d'Épargne Placements Québec comme CPG boursier?

Parce que le rendement offert pour le terme de cinq ans ne plafonnera qu'une fois rendu à hauteur de 60% (10% annualisé). Et dans le cas du terme de 10 ans, il n'y a aucun plafond, le rendement s'élevant en fonction de l'indice de référence.