(Washington) Une gouverneure de la banque centrale américaine (Fed) a indiqué vendredi qu’elle n’anticipait aucune baisse des taux en 2024, le rebond de l’inflation depuis le début de l’année repoussant la perspective d’un assouplissement de la politique monétaire aux États-Unis.

Michelle Bowman a déclaré que, lors de l’actualisation des prévisions économiques de la Fed, en mars, elle avait averti qu’il n’y aurait, selon elle, pas de réduction cette année, selon une entrevue accordée à l’agence Bloomberg.

Elle a précisé qu’elle s’attendait, alors, à ce que les taux, qui sont depuis juillet au plus haut depuis plus de 20 ans, restent à ce niveau « plus longtemps ».

« Et cela reste mon scénario de base », a-t-elle averti.

La Fed a, le 1er mai à l’issue de sa réunion, maintenu ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50 %.

Quelques mois plus tôt, pourtant, elle envisageait de commencer à les baisser dans le courant de l’année. Mais le rebond de l’inflation depuis janvier l’a poussée à reporter ce mouvement, afin d’éviter une nouvelle flambée des prix.

L’inflation a, en mars, grimpé à 2,7 % sur un an aux États-Unis, selon l’indice PCE privilégié par la Fed –– celui qu’elle souhaite ramener à 2 % -, et à 3,5 % selon l’indice CPI, dont les données pour avril seront publiées mercredi.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a prévenu qu’il faudrait sans doute « plus de temps que prévu » avant d’avoir confiance dans la baisse de l’inflation et donc de pouvoir commencer à baisser les taux.

Michelle Bowman veut observer « plusieurs mois de progrès » avant de pouvoir envisager de débuter le mouvement. Il lui faudra, dit-elle, « probablement un certain nombre de réunions (du comité monétaire de la Fed) aussi avant que je sois à l’aise avec ça ».

La Fed se réunit toutes les six semaines.