Les autorités de santé publique ont beau marteler que les risques de voir des cas de fièvre Ebola au Québec sont minimes, la centrale du 911 de Montréal reçoit de plus en plus d'appels de citoyens paniqués, persuadés d'avoir contracté la maladie meurtrière.

Selon le ministère de la Santé, Urgence-Santé rapporte au moins une dizaine de fausses alertes par jour dans la métropole. C'est sans compter les gens qui se présentent aux urgences en se croyant gravement malades. Souvent, ils n'ont pas séjourné en Afrique et ne font pas de fièvre.

Au ministère de la Santé, on rappelle que la maladie d'Ebola est transmise par le contact avec les liquides corporels d'une personne infectée. De fait, la transmission est plus difficile, assure-t-on. «La population peut contacter la ligne Info Santé au 811 avant de contacter une ambulance ou de se présenter à l'urgence, afin de discuter de leurs préoccupations sur leur santé», indique l'attachée de presse du ministre Gaétan Barrette, Joanne Beauvais.

L'inquiétude est aussi palpable chez certains professionnels de la santé. Hier, le syndicat des ambulanciers de Urgences-Santé a déploré dans La Presse ne pas avoir l'équipement nécessaire pour se prémunir contre le virus Ebola. Le ministère de la Santé ne nie pas que l'équipement qui est à la disposition de la majorité des ambulanciers n'est pas idéal pour empêcher une éventuelle contamination. Par contre, précise Joanne Beauvais, certaines équipes spéciales de paramédics ont été formées et équipées pour intervenir sur de potentiels cas suspects. Ce sont ces mêmes équipes qui seront chargées d'effectuer tous les transferts de patients infectés d'un hôpital à l'autre partout dans la province, dit-elle.