Les soins offerts au Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de St-Lambert-sur-le-Golf, le premier établissement du genre à être construit en partenariat public-privé au Québec, sont de qualité conclut l'enquête indépendante menée au cours des derniers mois et dont le rapport est diffusé cet après-midi. Mais cinq constats inquiètent grandement l'Agence de la santé de la Montérégie, dont le taux très élevé de roulement du personnel et la froideur de celui-ci.

«Le taux de roulement est beaucoup plus haut que dans des établissements comparables, note le directeur général de l'Agence, Richard Deschamps. On veut que ça s'améliore, pour qu'une approche plus humaniste des soins soit implantée».

Sans donner de chiffre, M. Deschamps estime que différents éléments peuvent expliquer les problèmes de roulement de personnel de l'établissement, propriété du Groupe Savoie, comme les conditions de travail et le climat. «Les employés négocient leur convention collective depuis 18 mois. Espérons qu'une entente viendra régler le tout», dit M. Deschamps.

En décembre dernier, deux ex-employées du CHSLD St-Lambert-sur-le-Golf ont été arrêtées et accusées de mauvais traitements sur des résidents. Dans la foulée de ces arrestations, l'Agence de la santé de la Montérégie a demandé au consultant André Ducharme, ancien directeur général de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, à Montréal, de faire enquête sur la qualité des soins offerts.

Dans son rapport, M. Ducharme note que la qualité des soins est au rendez-vous. Mais 26 recommandations sont faites, dont 5 prioritaires, devant être adressées par le Groupe Savoie d'ici 30 jours.

L'Agence de la santé demande entre autres au Groupe Savoie de mettre en place une équipe de direction plus forte et de régler les problèmes de perception sur l'impartialité du commissaire aux plaintes de l'établissement, qui est un employé du Groupe Savoie.

M. Deschamps espère que le rapport d'enquête viendra mettre un terme à la controverse qui entoure le CHSLD de St-Lambert-sur-le-Golf depuis sa création, et qui «insécurise» les 200 personnes âgées qui y habitent.