Débordés d'appels dans la foulée de la médiatisation de l'apparition des premiers cas de grippe A (H1N1) au Québec, les établissements de santé de Montréal, Laval et la Montérégie ont ajouté des milliers de rendez-vous pour la vaccination.

Pour la première fois depuis son apparition en 2009, le H1N1 est le type d'influenza le plus répandu au Québec. Heureusement, le vaccin actuellement distribué protège contre cette souche du virus. Mardi, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, et le directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda, ont exhorté les Québécois à se faire vacciner, surtout ceux qui font partie des groupes à risque particulièrement susceptibles de mourir de complications liées à la grippe.

Or, la plupart des campagnes de vaccination ont lieu avant la période des Fêtes. Les citoyens qui ont répondu à l'appel du ministre en début de semaine se sont donc heurtés à des portes closes.

Assaillis de demandes, les Centres de santé et de services sociaux (CSSS) - Montréal en compte 12 - ont promptement réagi en ajoutant plusieurs plages horaires de vaccination avec et sans rendez-vous.

«L'appel lancé par le ministre de la Santé et des Services sociaux a été entendu par la population de nos quartiers. Hier et ce matin, 300 nouveaux rendez-vous avaient été fixés pour recevoir le vaccin, et les demandes continuent d'affluer», a expliqué Sylvie Lantier, chef du service des communications du CSSS du Coeur-de-l'Île.

«En décembre, nous avons administré 331 vaccins et pour janvier, depuis lundi, nous avons prévu environ 300 rendez-vous», a illustré Louise Mercier, responsable des communications au CSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent.

À Laval, certaines plages ajoutées mardi étaient déjà pleines, hier en milieu de journée. En Montérégie, une vingtaine de cliniques de vaccination ont été ajoutées depuis lundi et le nombre de clics sur le lien internet de l'Agence de la santé et des services sociaux de la Montérégie a doublé, a souligné Chantal Vallée, agente d'information.

L'activité grippale devrait atteindre son pic d'ici quelques semaines.

Le H1N1 circule au Québec depuis 5 ans, mais c'est la première fois qu'il prédomine depuis la pandémie de 2009. Le mot H1N1 frappe l'imagination en raison de sa progression, qui avait mis en alerte les autorités de santé publique du monde après la découverte du premier cas au Mexique. L'appellation H1N1 suscite souvent des craintes, mais ce type d'influenza n'est pas plus virulent que les autres.

Depuis cet été, 572 souches d'influenza ont été détectées dans le monde. Au Québec comme au Canada, la «grande majorité» des cas recensés au cours des dernières semaines par les laboratoires sentinelles du ministère de la Santé appartiennent à la souche A (H1N1), a précisé mardi la Dre Danielle Auger, directrice de la Protection de la santé publique.

Pour en savoir plus sur les nouvelles campagnes de vaccination :

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