Il y a eu, en 2010, une baisse du nombre de donneurs d'organes décédés, mais malgré tout, Québec-Transplant annonce quelques bonnes nouvelles, comme un nombre record de transplantations pulmonaires.

L'organisme a publié, vendredi, son bilan de l'année 2010 en termes de dons d'organes au Québec, qu'il s'agisse de dons effectués après le décès ou de dons faits de son vivant, comme pour les reins et les lobes du foie.

Il en ressort que 119 personnes décédées ont donné un ou des organes, en 2010, comparativement à 138 en 2009.

En fait, 430 organes ont été transplantés sur 371 personnes.

De plus, au 31 décembre dernier, 1241 personnes étaient inscrites sur la liste d'attente de Québec-Transplant. Il s'agit là d'une augmentation qui préoccupe l'organisme.

«Le fait que nos listes d'attente augmentent, ça c'est une grande préoccupation pour Québec-Transplant et le milieu. Et on a eu une diminution du nombre d'organes par rapport à l'année précédente, et du nombre de donneurs, et ça aussi, ça nous préoccupe beaucoup. C'est pour ça qu'on dit que l'année a été difficile», a opiné en entrevue Louis Beaulieu, directeur général de Québec-Transplant.

M. Beaulieu attribue cette situation à plusieurs facteurs, notamment la baisse du nombre d'accidents routiers mortels au Québec, la criminalité moindre que dans certains pays, l'amélioration des traitements, notamment pour les personnes qui ont fait un accident cérébro-vasculaire. Il ajoute un autre facteur: le fait que notre système de santé soit déjà très sollicité, surtout dans les urgences, les unités de soins intensifs et les blocs opératoires, soit les départements qui sont justement visés par les dons d'organes.  Malgré tout, les médecins ont pu effectuer un nombre record de transplantations pulmonaires, soit 34 en 2010 comparativement à 32 en 2009.

M. Beaulieu a aussi souligné une autre bonne nouvelle, à savoir la création d'un registre national de consentements au don d'organes et de tissus, qui a fait l'objet d'une loi adoptée en décembre dernier.