Depuis son arrivée à la tête du Parc olympique, le président-directeur général a réussi à injecter une forte dose de dynamisme à cet immense quadrilatère de l'est de la ville. David Heurtel est notre Personnalité de la semaine.

Quand David Heurtel est entré en poste, en 2011, l'Esplanade olympique servait de stationnement d'appoint lors des matchs éliminatoires des Alouettes. Deux ans plus tard, l'Esplanade Financière Sun Life est redevenue un lieu de rassemblement. On y fait pousser des légumes, le chef d'orchestre Kent Nagano s'y produit avec l'Orchestre symphonique de Montréal et plus de 5000 personnes y ont mangé lors du dernier Dîner en blanc. Les seuls véhicules à pouvoir encore s'y garer sont les camions de cuisine de rue qui s'y arrêtent tous les vendredis soirs, attirant une foule de plus en plus nombreuse.

Pour David Heurtel, tous ces événements découlent d'un seul et même désir. «Il fallait se redéfinir comme un grand parc urbain, clame-t-il. Les gens sont toujours plus portés à parler uniquement du Stade.»

Dans la Station In vivo, le nouveau Café d'économie sociale du Parc olympique, le sympathique PDG joue les guides afin de nous faire visiter les lieux. «Nous sommes dans l'ancienne boutique des Expos, souligne-t-il. Ce local était vide depuis des années, et collé sur une des entrées principales. Maintenant, c'est un charmant petit resto où l'on peut venir prendre un bon repas. Et au lieu de céder l'espace à une grande chaîne, on a décidé de le mettre sur pied avec la coopérative de travailleurs In vivo, située tout juste à côté.»

Pour Heurtel, la collaboration avec les communautés environnantes était primordiale. «On est collés d'un côté sur Hochelaga, et sur Rosemont-La Petite-Patrie de l'autre. Ces gens-là voient le Stade tous les jours, le Parc olympique fait partie de leur quotidien. Pour nous, il était naturel de leur donner la chance de prendre part à la relance du Parc, et qu'ils en retirent quelque chose.»

Et David Heurtel se fait un devoir de marier les petits et les grands projets. Pendant que l'on construit l'Institut national du sport et que l'on rénove le Centre sportif, les amateurs de planches à roulettes célèbrent la réouverture du "Sifflet", un tunnel abandonné devenu un lieu culte pour les accros de la planche à roulettes. «Le Sifflet gênait les travaux d'agrandissement du stade Saputo et un des leaders de la communauté de planchistes est venu me voir avec une revue spécialisée qui citait le tunnel, dessiné par Roger Taillibert, comme un des 10 endroits mythiques de la planète choisis par les planchistes. J'en ai parlé avec Joey [Saputo], et au lieu de le détruire, nous l'avons déplacé.»

L'ancien fan des Expos s'avoue très fier du travail accompli, louangeant au passage la multitude d'équipes qui gravitent autour de lui. David Heurtel s'apprête d'ailleurs à relever de nouveaux défis, sans pour autant laisser tomber le Parc olympique. Il vient d'accepter la présidence du conseil d'administration de Québec Cinéma qui gère, entre autres, la Soirée des Jutra et les Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ).

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