Le maire de Laval, Marc Demers, demande au premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, de se rétracter. La semaine dernière, M. Wall, furieux de la fin de non recevoir des élus de la région de Montréal au projet de l'oléoduc Énergie-Est, avait dit espérer qu'ils rembourseront leur part de péréquation.

«M. Wall s'est égaré dans ses propos et nous sommes en droit de nous attendre à ce qu'il les retire, écrit par voie de communiqué ce matin le maire Marc Demers.

Selon lui, «faire référence à la péréquation dans le dossier de l'oléoduc Énergie-Est détourne le débat des vrais enjeux».

Entouré des maires de Montréal, de Longueuil, de Repentigny et de Candiac, le maire de Laval a pris part la semaine dernière à une conférence de presse au cours de laquelle la Communauté métropolitaine de Montréal a dit non d'une seule voix au projet Énergie-Est, jugé trop risqué pour l'environnement et sans grande retombée positive pour le Québec.

Cette prise de position a soulevé la colère dans l'Ouest, notamment celle du premier ministre de la Saskatchewan, qui a dit espérer sur Twitter «que les maires du Grand Montréal vont poliment rembourser leur part de péréquation de 10 milliards payée par l'ouest».

«Ce dont il est question ici c'est de la protection de l'environnement, de la santé des personnes et de la qualité de vie des citoyens, qu'ils vivent à Laval, à Saskatoon ou à Calgary» a précisé dans son communiqué le maire Demers.

« Le choix de développer les sables bitumineux n'est pas le nôtre.  Ce choix a des conséquences dramatiques au plan environnemental. L'exploitation pétrolière a aussi des impacts majeurs sur la santé humaine et donc des coûts sociaux importants. Il serait absurde d'encourager cette industrie dans sa tentative d'augmenter sa production et d'exporter davantage. Nos besoins intérieurs sont comblés et la tendance devrait être à la diminution de la production » a soutenu le maire de Laval.