Après 13 mois de lock-out, les employés du Holiday Inn de Longueuil et la direction de l'hôtel sont parvenus à une entente de principe hier après-midi. Le syndicat des employés qui retourneront au travail dès lundi s'est dit satisfait de l'accord, mais admet qu'il ne s'agit pas de la victoire espérée.

«Nous sommes très heureux, le trottoir commençait à être un peu trop familier», a affirmé le trésorier et porte-parole du syndicat des travailleurs de l'hôtel, Victor Alexandre Reyes Bruneau. «Mais c'est sûr que ce n'est pas la victoire que l'on voulait. Je dirais qu'on a gagné une bataille, mais pas la guerre.»

 

Les employés du Holiday Inn ont été mis en lock-out le 17 juillet 2008. Hier, 84% des employés ont voté en faveur d'une entente présentée jeudi par la conciliatrice Monique Richard au syndicat affilié à la CSN ainsi qu'à l'employeur.

 

Avant le dépôt de cette dernière proposition, les deux parties ne s'entendaient toujours pas sur 17 points de la future convention collective. Ce nouveau contrat de travail s'échelonnera jusqu'en 2012.

 

Selon la convention collective, les employés auront droit à des bonifications salariales de 3% annuellement et de 4% la dernière année. Les employés bénéficieront également d'un rattrapage salarial par rapport au reste de l'industrie de l'ordre de 25% à 30% par année. Selon Victor Alexandre Reyes Bruneau, les travailleurs de l'hôtel gagnent de 2$ à 3$ de moins que dans la moyenne des hôtels du Québec.

 

L'employeur déposera 5% de plus dans le régime d'assurance collective et inclura les pourboires dans le calcul de l'argent qu'il verse au fond de retraite.

 

Par ailleurs, la direction de l'hôtel ne pourra plus avoir recours à la sous-traitance dans les situations de pénurie de main d'oeuvre.

 

De «petits gains», selon Victor Alexandre Reyes Bruneau, qui une fois additionnés font une différence notable à la fin de l'année.

 

«Pour ce qui est du retour au travail lundi, c'est sûr que nous avons des appréhensions, on sait que les premières semaines ne seront pas faciles.»

Le directeur général de l'hôtel, Ghislain Lacelle, n'a pas retourné les appels de La Presse aujourd'hui.