«Avec l'administration Tremblay, ça ne va pas assez vite et il y a trop de manquements à l'éthique», affirme la conseillère d'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Josée Duplessis, qui annonce aujourd'hui qu'elle quitte Union Montréal pour adhérer à Projet Montréal, le parti de Richard Bergeron.

La conseillère du district DeLorimier a failli ne pas se représenter en novembre, tant elle est déçue «du manque de leadership» de la mairesse du Plateau, Helen Fotopulos. «Je me suis lancée en politique pour changer les choses, dit-elle. Mais au sein de mon caucus, j'ai souvent été seule pour faire avancer les dossiers. Sauf depuis quelques mois parce que les élections s'en viennent, alors on a été gentil avec moi.»

Mme Duplessis soutient que la mairesse est «une bonne personne» mais «pas à la bonne place». «Il faut quelqu'un qui gère avec collégialité, dit-elle. Un maire doit être à la hauteur des attentes. Helen n'a pas fait le travail qu'on attendait d'elle pour que la Ville augmente notre dotation.»

Mme Duplessis croit que le parti de Richard Bergeron «va faire des ravages» dans le Plateau le 1er novembre. «Union Montréal pourrait se faire lessiver, estime-t-elle. J'entends ce que me disent les citoyens. Les électeurs d'Union Montréal quittent ce parti jour après jour. La mouvance Québec solidaire et le mouvement citoyen dont parle Mme Harel existent. C'est une force.»

Elle ne serait pas surprise si d'autres élus du Plateau-Mont-Royal adhéraient à Projet Montréal.

Démocratie

Pourquoi avoir choisi ce parti? «Parce qu'il est très près de mes valeurs, répond-elle. La démocratie y est présente. À Union Montréal, le comité exécutif du Plateau ne se rencontre même pas. Il n'y a pas de débat.»

Mme Duplessis dit que les Montréalais doivent élire Richard Bergeron car il «représente bien la population. M. Bergeron sera un bon leader car ça prend du rêve, des réalisations à long terme et des réalisations immédiates. Avec l'administration Tremblay, ça ne va pas assez vite».

Elle prend l'exemple du compostage des matières organiques. Elle s'est battue pour que ce projet voie le jour. Faute d'argent, le service n'a été créé que pour 3000 résidences. «Et au niveau de la ville centre, il n'y a toujours rien», déplore-t-elle.

Elle regrette aussi les «affaires» de la SHDM et des compteurs d'eau. «L'affaire Zampino, ça m'a choquée, dit-elle. Dans une équipe, on se fait confiance les uns les autres. Serait-on où on en est actuellement si on avait étudié comme il faut tous les contrats au départ?»