Les victimes d'agressions sexuelles vivent avec de lourdes conséquences et doivent aller chercher de l'aide.

Il s'agit de la trame principale de la troisième phase de la campagne de sensibilisation aux agressions sexuelles, lancée dimanche à Montréal par le gouvernement du Québec .

Cette année, le thème s'articule autour des conséquences ressenties par les victimes. Dans un des messages télévisés, l'une d'elles explique à son agresseur les séquelles avec lesquelles elle doit conjuguer depuis des années.

La ministre de la Condition féminine, Christine St-Pierre, a expliqué que la campagne vise à inciter les victimes à briser le silence. Elle a aussi émis le souhait qu'elles se prévalent des services auxquels elles ont droit.

La ministre de la Justice, Kathleen Weil, a pour sa part rappelé que les agressions sexuelles constituent un «crime grave contre l'intégrité physique et psychologique des personnes». Elle a expliqué que la dénonciation auprès des autorités est importante afin que la justice puisse suivre son cours.

La ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a quant à elle estimé que les agressions sexuelles sont aussi présentes chez les personnes âgées. Un sujet tabou, selon elle, qui mérite que l'on en parle afin de sensibiliser plus de gens.

La ministre Weil a énuméré quelques statistiques au sujet des agressions sexuelles au Québec. En 2008, près de 5300 infractions de cette nature ont été rapportées aux autorités. De ce nombre, 83 pour cent des victimes étaient des femmes et 68 pour cent étaient mineures.

Le gouvernement poursuit ainsi son Plan d'action 2008-2013 en matière d'agressions sexuelles. Il véhiculera son message à l'aide de dépliants, de messages télévisés, radiophoniques et sur le Web. L'enveloppe dédiée à cette démarche est de 1,3 million $.