Les négociations des conventions collectives des employés de l'Etat doivent être suspendues, selon l'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP).

Une demande de suspension en règle a été soumise à la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon-Tremblay. Le commissaire au lobbyisme a aussi été sommé d'intervenir.

Le directeur général de l'AQRP, Luc Vallerand, affirme que des questions touchant des personnes actuellement retraitées ont été discutées lors des présentes négociations des conventions collectives entre le gouvernement du Québec et le Front commun syndical, qui représente les employés de la fonction publique.

Il dit en avoir obtenu la preuve en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Il exige que cesse cette situation et que les principaux concernés, les retraités des secteurs public et parapublic, soient consultés.

Luc Vallerand allègue que selon un document du commissaire au lobbyisme, les éléments qui touchent aux régimes de retraite ne peuvent être directement discutés dans le cadre de la négociation d'un contrat collectif de travail.

Lors de la mise en place du Front commun syndical pour cette ronde de négociation des conventions collectives, l'AQRP avait réclamé la création d'une table de travail. Elle désirait justement que les associations de retraités de l'Etat puissent contribuer aux discussions avec le gouvernement sur les points qui touchent à leurs régimes de retraite.

Par ailleurs, Luc Vallerand estime que pour avoir la légitimité de négocier les questions touchant à la retraite dans l'actuel processus de négociation, les syndicats devraient au préalable s'inscrire sur le registre des lobbyistes. Un nouvel avis a été demandé au commissaire au lobbyisme sur cette question.