Défait dans sa circonscription de Châteauguay le 1er octobre dernier, le ministre sortant Pierre Moreau laisse bien ouverte la porte qui le mènerait un jour à présenter à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ).

« Le leadership du parti, c'est quelque chose qui n'est pas immédiat [et] qui doit se faire dans le temps. (...) Je ne ferme la porte à rien du tout », a affirmé M. Moreau, jeudi, à l'entrée du dernier conseil des ministres du gouvernement Couillard. 

Si elle n'est toujours pas commencée, la course à la succession de Philippe Couillard à la tête des libéraux se prépare tranquillement dans les cercles libéraux. L'intérim est pour l'instant assuré par Pierre Arcand, qui a nommé mercredi Sébastien Proulx leader parlementaire de l'opposition officielle. Ce dernier n'exclut pas non plus de se porter candidat à la chefferie du parti.

« Il y a une stabilité à assurer à l'aile parlementaire. Sébastien Proulx leader, il l'a déjà été dans l'opposition et il a une très bonne connaissance du métier », s'est réjoui à ce sujet Pierre Moreau.

« Je veux rester dans l'entourage du parti. Je suis un militant libéral, je veux participer à la reconstruction du [PLQ]. (...) Très sincèrement, je ne suis pas inquiet pour mon avenir et je ne déciderai certainement pas aujourd'hui [de quoi il sera constitué, mais] et une chose est claire, j'ai une passion pour la politique », a-t-il ajouté.

Si son collègue Carlos Leitao juge que le prochain chef libéral doit être d'une génération plus jeune que la sienne, Pierre Moreau ne se sent pas disqualifié pour autant de la prochaine course, même s'il est dans la soixantaine. 

« Si on est d'avis que le résultat de la dernière élection est basé sur le changement, ce changement est incarné par quelqu'un qui est plus vieux que moi. [Pour] passer le flambeau, il faut aussi avoir des gens qui guident le flambeau », a-t-il affirmé jeudi. 

Fortin évalue ses options 

De son côté, le député de Pontiac en Outaouais et ministre des Transports sous le gouvernement Couillard, André Fortin, évalue lui aussi ses options concernant la chefferie du PLQ. 

« On est en réflexion, on en discute en famille à voir si c'est la meilleure chose [pour nous]. On est en réflexion pour l'instant », a-t-il dit jeudi à la sortie de son dernier conseil des ministres, confirmant avoir reçu ces derniers jours quelques appels de « gens qui sont très gentils avec nous, disons ». 

La députée de Saint-Henri-Sainte-Anne, Dominique Anglade, dont certains pressentent qu'elle sera aussi de la prochaine course, a pour sa part affirmé que la priorité était pour l'instant de rassembler le Parti libéral et ses militants afin d'entamer le travail d'opposition officielle. 

« Il n'y a pas de chefferie présentement et en temps et lieu, on verra », a-t-elle dit.

-Avec Martin Croteau