Le Syndic de l'Ordre dès ingénieurs du Québec (OIQ) vient de conclure un règlement confidentiel avec 45 ingénieurs de la firme Roche et ses filiales concernant du financement politique.

Ces ingénieurs ont servi de prête-nom entre 1998 et 2010 en versant à la caisse électorale du Parti libéral du Québec ou du Parti québécois des contributions pour lesquelles ils ont été remboursés par la firme de génie Roche (aujourd'hui Norda Stelo)

La loi électorale est claire: les dons politiques doivent être faits à même les ressources personnelles des contributeurs. Ces derniers ne peuvent donc pas être remboursés par leur employeur sous forme de boni, par exemple.

Une pénalité de 1000$ par infraction est imposée et une note est inscrite au dossier de chacun des 45 ingénieurs fautifs.

Leur participation au stratagème de financement politique ne met pas en cause leur compétence professionnelle, a indiqué par communiqué de presse le Syndic de l'OIQ. Il s'agit plutôt d'un acte dérogatoire à l'honneur et à là dignité de la profession.

Cet arrangement s'ajoute aux autres conciliations conclues en 2016 avec des ingénieurs des firmes de génie SNC-Lavalin, SM et Axor. Au total, 214 dossiers ont été réglés de cette façon. D'autres font présentement l'objet d'une enquête.

Les ententes sont confidentielles ce qui implique que ni le nom des ingénieurs, ni celui de leur employeur les ayant incités à faire du financement occulte, ni le parti politique auquel était destiné le don ne sont publics.