La gestion du fonds de développement du sport de 350 millions de dollars par le ministère de l'Éducation présente de sérieuses lacunes, selon le Vérificateur général dans son rapport déposé mercredi.

Pour le Vérificateur général par intérim, Michel Samson, la façon de faire comporte des iniquités importantes. Par exemple pour 900 demandes de subventions pour des arénas, des gymnases et des terrains de soccer, le ministère de Michelle Courchesne à l'époque avait arbitrairement décidé que seulement 500 des 918 dossiers seraient évalués, sans évaluer la valeur des projets. Par conséquent 418 projets ont été laissés sur le carreau, or certains auraient pu être plus utiles que ceux finalement épaulés par Québec observe le Vérificateur.

Ce dernier toutefois indique qu'il n'a pas dans son mandat à évaluer les décisions politiques derrière ces choix, il ne peut dire si des circonscriptions ou des régions ont été favorisées, par exemple.

Selo le rapport l'analyse des projets appuyés est souvent insuffisante, dans 31 des 35 dossiers évalués, l'évaluation était déficiente, le Fonds ne calcule pas adéquatement les subventions et inclut parfois des coûts non admissibles selon le programme.

Le Vérificateur a relevé aussi deux subventions pour la participation à des événements sportifs internationaux. Une subvention de 800 000 $ avait été accordée à un événement dont l'organisation avait été jugée très précaire, qui présentait un risque élevé observe M. Samson. Québec a versé 334 000 $ inutilement pour un événement qui ne s'est jamais tenu, et tente actuellement de les récupérer.

Pour le chef de la CAQ, François Legault, cette façon de faire ouvre la porte au favoritisme. «On peut se demander si le ministère de l'Éducation n'est pas devenu un outil pour aider les amis du PLQ », a-t-il lancé.