On verra bientôt si le changement de discours se traduira par des actions concrètes dans le dossier du gaz de schiste. Le BAPE doit remettre son rapport le 28 février. Québec aura 60 jours pour le rendre public.

Le gouvernement Charest n'a pas demandé au BAPE s'il faut exploiter cette ressource, mais plutôt comment le faire. Le mandat qui lui était donné: définir un «cadre de développement».

L'automne dernier, le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, s'est montré rassurant. Il est devenu «extrêmement préoccupé» en janvier après des révélations sur des fuites de gaz à Leclercville. Il a même ouvert la porte à un moratoire - en se gardant toutefois de prononcer ce mot.

S'il y a exploitation, elle devrait être encadrée dans le projet de loi sur les hydrocarbures, et peut-être aussi dans d'autres lois et règlements environnementaux.

Le gouvernement espère présenter le projet de loi au printemps.

«Mais on prendra le temps qu'il faut», précise-t-on au cabinet du ministère des Ressources naturelles.

Durant ces débats, le gouvernement Charest aura un nouvel interlocuteur: Lucien Bouchard. L'ex-premier ministre deviendra le nouveau porte-parole de l'industrie pétrolière et gazière du Québec le 21 février, une semaine avant que le BAPE ne remette son rapport.

Pendant ce temps, le PQ et Québec solidaire continuent de réclamer un moratoire.