L'aile jeunesse du Bloc québécois propose de faire table rase et de rebâtir un nouveau parti fédéral - avec un nouveau nom - en ne conservant qu'une seule vache sacrée : l'adhésion à la souveraineté.

Les membres du Bloc, mais aussi ceux du Parti québécois et de Québec solidaire se verraient accorder un droit de vote pour remodeler cette nouvelle formation politique, a annoncé Camille Goyette-Gingras, présidente du Forum jeunesse du Bloc, ce matin à Montréal. 

Elle présentait son « plan de refondation » du parti, qui vise à se débarrasser « de l'étiquette négative qui suit le Bloc Québécois depuis plusieurs années ».

Le groupe propose de respecter le résultat du vote de confiance sur le leadership de Martine Ouellet, prévu le mois prochain : la chef bloquiste a déjà indiqué qu'elle demeurerait en poste si elle obtenait 50 % + 1 d'appuis. Une version préliminaire du plan -coulée dans les médias- prévoyait une course à la chefferie, mais cette proposition a été abandonnée dans la version finale présentée en conférence de presse.

Le processus suivra son cours « selon les résultats » du vote de confiance, a dit Mme Goyette-Gingras.

Selon elle, le plan peut rassembler les sept députés démissionnaires, mais elle a reconnu ne pas les avoir consultés en l'élaborant.

Si l'idée de refondation était approuvée par les membres du Bloc québécois fin avril, le congrès où les orientations du nouveau parti seraient décidées aurait lieu en décembre prochain.