L'an dernier, alors que les reportages sur ses vacances chez l'Aga Khan commençaient à sortir, Justin Trudeau avait décidé de faire une croix sur une participation au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, pour éviter de donner l'impression d'être détaché de la classe moyenne.

Cette année, même si l'ombre de l'Aga Khan plane toujours sur le premier ministre en raison de la publication d'un rapport accablant sur cette escapade aux Bahamas, il a tout de même choisi d'être de l'événement dans les Alpes suisses, qui réunira les riches et puissants de la planète.

En entrevue de début d'année avec La Presse canadienne, le premier ministre a fait valoir que le moment était idéal de traverser l'océan pour partager la recette canadienne, vu l'année économique favorable que le pays a connue sous la houlette des libéraux.

Justin Trudeau se retrouvera dans le petit village helvète avec de nombreux dirigeants mondiaux, dont le président américain Donald Trump, qui a retourné sa veste après avoir pesté, pendant sa campagne électorale, contre les rencontres au sommet « mondialiste » de ce genre.

La semaine dernière, en conférence de presse à la Maison-Blanche, le secrétaire américain au Trésor, Steve Mnuchin, a défendu le déplacement de son patron en sol suisse en plaidant que Davos n'était « pas un endroit où se réunissent les mondialistes ».

Le 48e Forum économique mondial, dont le thème est « Construire un avenir commun dans un monde fracturé », réunira du 23 au 26 janvier environ 2500 participants en provenance d'une centaine de pays, selon le programme de l'événement.

Le sommet est cette année entièrement présidé par des femmes. Sept sont aux commandes de l'événement, dont la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, ainsi que la première ministre de la Norvège, Erna Solberg.