La pièce musicale thème de la campagne du Nouveau Parti démocratique (NPD), «Meet Me in the Basement» (pouvant se traduire par «Rejoins-moi dans le sous-sol» en français) a pris tout son sens, mercredi, lorsque le caucus significativement réduit du parti s'est réuni dans les limbes de la colline du Parlement.

Le chef Thomas Mulcair, qui s'était tenu loin des caméras depuis que le NPD a été rétrogradé comme tiers parti à la Chambre des communes il y a deux semaines, a rencontré ses députés quelques heures après l'assermentation de Justin Trudeau comme premier ministre.

Dans son discours auquel les journalistes ont pu assister, M. Mulcair a reconnu que les résultats du 19 octobre n'avaient pas été ceux qu'avait espérés le NPD, promettant toutefois d'étudier en profondeur les causes de la défaite.

M. Mulcair a déclaré que le parti prendrait le temps d'examiner ce qui s'était passé pour en arriver à ce résultat. La présidente du parti, Rebecca Blaikie, et la directrice nationale, Anne McGrath, ont été informées et elles entameront ce processus, a-t-il ajouté.

Un comité «de haut niveau» - formé de députés sortants, de membres du caucus actuel et de vétérans du parti qui n'ont pas participé à la campagne - dirigera ce travail, a expliqué M. Mulcair.

Le chef néo-démocrate souhaite un examen «complet et ouvert» de la situation pour trouver des réponses aux questions et mener le parti à la victoire en 2019. Le chef s'est engagé à rester à la tête de son parti, mais son sort sera réellement décidé lors d'un vote de confiance qui aura lieu au printemps prochain, à Edmonton.

Le nouveau caucus néo-démocrate est constitué de 44 membres, moins de la moitié des 95 sièges que détenait le NPD lors de la dissolution du Parlement.

M. Mulcair a tenté de se montrer optimiste, bien qu'il reconnaisse que ce ne soit «pas assez». «C'est le deuxième plus grand caucus de l'histoire de notre parti. N'oublions jamais cela, mais je sais, et nous savons tous ce que n'est pas assez», a-t-il déclaré.

En conférence de presse, le chef néo-démocrate s'est dit «extrêmement confiant» pour la suite. «Ce caucus-là (avait) une énergie tellement positive, confiante et tournée vers l'avenir. Les gens savent qu'on a perdu beaucoup, notamment de très bons députés (...) mais ils savent aussi qu'on a une fière tradition de plus de 50 ans», a-t-il soutenu.