Brian Mulroney invite les Canadiens à donner un mandat fort à Stephen Harper lors des prochaines élections fédérales prévues à l'automne. L'ancien premier ministre, qui ne s'est pas gêné pour critiquer Harper par le passé,  croit que le chef conservateur est le «meilleur leader» disponible dans la course.

Lors d'un évènement en septembre dernier, Brian Mulroney n'avait pas ménagé les critiques à l'endroit du premier ministre. Il avait déploré certaines façons de faire de Stephen Harper en matière de politique étrangère ainsi que sa dispute avec la juge en chef du pays.

«Même si je ne partage pas toutes les idées du premier ministre Harper, son bilan économique, à lui seul, justifie que Monsieur Harper soit réélu avec un gouvernement majoritaire», a dit Brian Mulroney mercredi soir.

L'ancien leader du pays assistait au lancement de campagne du candidat conservateur dans Lac-Saint-Louis, Éric Girard. Brian Mulroney s'est déplacé au rassemblement, qui comptait près de 400 militants, parce qu'il connait bien la famille du candidat.  Il voit en Girard, ancien haut dirigeant de la Banque Nationale, la possibilité pour les conservateurs de faire élire un premier député conservateur sur l'île.

Durant son discours, auquel assistaient Denis Lebel et Gerard Deltell, l'ancien politicien a lancé une flèche à  Justin Trudeau et sa position ambivalente sur la guerre au terrorisme. Il pense que la prochaine campagne sera axée sur les caractéristiques des chefs.

«Sur la question du leadership, Harper a fait ses preuves, et ça risque d'être un point déterminant dans les prochaines élections», a dit celui qui est maintenant vice-président du conseil d'administration de Québecor.  Il prévoit une augmentation des appuis conservateurs d'ici le prochain scrutin fédéral et une baisse pour les autres partis politiques, grâce au bilan en matière d'économie et de lutte au terrorisme des conservateurs.

En point de presse, il s'est aussi mouillé sur le retour de Gilles Duceppe sur la scène fédérale. Selon lui, les Québécois font maintenant le choix  «d'appuyer des formations fédéralistes». Il pense que le Bloc québécois n'a plus sa raison d'être à Ottawa. «C'est un homme de talent, Monsieur Duceppe. Il y a quatre ans, le résultat n'était pas tellement reluisant, s'il peut faire mieux, ce sera sans doute à son avantage», a commenté Brian Mulroney.

En vertu de la nouvelle loi sur les élections à date fixe, la prochaine campagne électorale sera officiellement lancée à la fin de l'été en vue d'un scrutin le 19 octobre.