Les libéraux fédéraux ont demandé mardi au Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique de se pencher sur l'attribution d'une généreuse hypothèque qui aurait été accordée à la ministre d'État à la Condition féminine, Helena Guergis.

L'opposition officielle veut savoir si la ministre a profité d'une traitement de faveur pour financer l'acquisition d'une nouvelle et coûteuse demeure.

La députée libérale Marlene Jennings a écrit à la commissaire Mary Dawson, pour vérifier des informations selon lesquelles Mme Guergis aurait touché un prêt hypothécaire couvrant le coût total de 880 000 $ d'une maison à Ottawa.

Selon Mme Jennings, des rapports suggèrent qu'une succursale de la Banque Scotia à Edmonton a octroyé l'hypothèque sans exiger un acompte.

Selon Mme Jennings, le code régissant les conflits d'intérêt stipule qu'aucun député ni membre de sa famille doit accepter - directement ou indirectement - un cadeau ou un avantage qui pourrait être perçu comme une tentative pour influencer un député.

Ce n'est pas la première fois que la ministre Guergis se retrouve dans l'eau chaude. En février, elle a essuyé des critiques de l'opposition pour avoir eu un excès de colère à l'aéroport de Charlottetown.

La semaine dernière, sa démission a été réclamée après qu'il eut été démontré que d'anciens et d'actuels de ses collaborateurs avaient écrit d'élogieux commentaires à son sujet en ne précisant pas le lien entre eux et la ministre.

Rahim Jaffer, le mari de Mme Guergis et ancien député conservateur dans Edmonton Strathcona, a contribué à garder les projecteurs braqués sur sa conjointe. En mars, il a plaidé coupable à des accusations de conduite imprudente et a été condamné à une amende de 500 $. Il a ainsi évité de devoir faire face à une inculpation de nature criminelle pour possession de cocaïne et conduite en état d'ébriété.