L’ancien député libéral d’Argenteuil, Yves St-Denis, n’est plus. Il a succombé il y a quelques jours à une tumeur au cerveau, alors qu’il était en vacances en République dominicaine, à l’âge de 60 ans.

C’est ce qu’ont confirmé des proches et des membres de son entourage, sur les réseaux sociaux. « La vie nous a injustement arraché un grand homme. Un papa, un fils, un frère, un cousin, un grand chum. Aucun mot ne peut apaiser la perte subite d’un être cher », ont témoigné son fils et sa fille, Alexandre St-Denis et Gabrielle St-Denis, dans un message conjoint sur les réseaux sociaux.

« Sa perte nous laisse un énorme vide dans nos vies. Remplissons ce vide de tous les beaux souvenirs, ses conseils, ses petites attentions et son humour. Papa [on] t’aime, esti que tu vas nous manquer. Bon voyage », ont-ils ajouté, en se rappelant « de son party de 60 ans où il a pu dire au revoir à tout son monde », au début du mois de décembre dernier.

D’après plusieurs médias, l’ex-élu provincial est mort le 19 janvier de complications préchirurgicales en raison d’une tumeur au cerveau dont il ignorait l’existence. La maladie ainsi que des saignements lui ont été diagnostiqués dans un hôpital de la République dominicaine.

Ex-homme d’affaires impliqué dans plusieurs entreprises, M. St-Denis était jusqu’à tout récemment courtier hypothécaire chez Multi-Prêts Hypothèques. Sa dernière publication à ce sujet remontait au 15 janvier dernier, alors qu’il soulignait fièrement avoir fait un prêt hypothécaire « à 35 000 pieds », en plein vol.

Dans le passé, il a notamment été président de la Chambre de commerce de Terrebonne, puis de la Chambre de commerce des Moulins, à la fin des années 90. Il a aussi été à la tête de la Commission scolaire des Affluents pendant plus de dix ans.

Il avait été élu député d’Argenteuil en avril 2014, avec le gouvernement libéral de Philippe Couillard. Son mandat a notamment été marqué par son poste d’adjoint parlementaire de la ministre responsable du Travail, Dominique Vien, entre 2016 et 2018.

Yves St-Denis avait ensuite été expulsé du caucus du Parti libéral du Québec en 2018 dans la foulée d’une affaire d’inconduite sexuelle. Une employée politique alléguait alors avoir reçu du député une photo explicite d’un acte sexuel. Peu après, le député avait été battu aux dernières élections en se présentant comme candidat indépendant.

En août 2019, le défunt avait également été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une conseillère municipale des Laurentides en 2017. Il avait alors été condamné à une absolution conditionnelle et à des travaux communautaires au palais de justice de Saint-Jérôme.