La Sûreté du Québec a annoncé vendredi que ses enquêteurs ont retrouvé une lithographie volée de l’artiste Jean-Paul Riopelle au cours d’une perquisition dans une résidence de Mirabel.

Le corps policier affirme que la lithographie aurait été volée le 30 juin 2005 lors d’une introduction par effraction à l’ancien atelier du peintre, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson. D’autres pièces de valeur auraient été volées en même temps. « À ce jour, trois de ces œuvres sont toujours recherchées », précise la police dans un communiqué.

Selon une source qui a connaissance du dossier, mais qui n’était pas autorisée à en parler publiquement, des acheteurs potentiels auraient été sollicités récemment pour acquérir l’œuvre, mais cette agitation sur le marché aurait été signalée à des enquêteurs spécialisés. La police n’a pas voulu confirmer cette information, lorsque questionnée par La Presse.

Personne n’a été arrêté pour l’instant et l’enquête se poursuit. En matière d’œuvres d’arts, la politique de la Sûreté du Québec depuis plusieurs années est de privilégier la récupération des œuvres avant le dépôt des accusations. Un module spécialisé a été créé à cet effet en 2003, une initiative unique au Canada.

« L’objectif premier n’était pas d’arrêter des gens, mais de préserver l’héritage culturel du Québec », avait déclaré à La Presse le capitaine Alain Gaulin en 2017. Cette année-là, ses troupes avaient mis la main sur trois toiles volées de Riopelles qui étaient exposées dans la maison d’un homme lié à la mafia, à Montréal.

En matière de vol d’œuvres d’art, l’un des artistes qui occupent le plus les policiers québécois est Jean-Paul Riopelle. Le signataire du Refus global, mort en 2002, est l’un des peintres québécois dont les œuvres se vendent le plus cher.

Les enquêteurs demandent à toute personne qui détient de l’information sur les lithographies manquantes de les contacter.