Les changements sont peu visibles, mais ils pourraient éviter bien des constats d'infraction. Montréal a revu une partie des pancartes de stationnement dans deux arrondissements dans l'espoir de simplifier la vie des automobilistes qui cherchent à se garer.

Alors que le montant des amendes imposées aux véhicules garés au mauvais endroit passera de 62 $ à 78 $, plusieurs ont dénoncé hier la complexité des règles de stationnement, un problème que la métropole reconnaît. « La Ville travaille sur une simplification des panneaux pour que les consignes soient plus claires », a assuré Éric Alan Caldwell, élu responsable des transports.

Deux projets pilotes sont en cours dans les arrondissements de Mercier - Hochelaga-Maisonneuve (MHM) et de Saint-Laurent. Ces deux endroits ont été sélectionnés en raison de leurs trames très différentes. Le premier présente principalement des secteurs où des vignettes de stationnement sont en vigueur. Le deuxième n'a pratiquement pas de zones réservées.

Des employés de la Ville ainsi que des consultants ont analysé les pancartes de stationnement pour tenter d'en réduire le nombre. Une étude menée en 2016 par Montréal avait permis de constater que certains poteaux pouvaient afficher jusqu'à six pancartes différentes, leurs règles se superposant et compliquant la compréhension. Après avoir implanté ces changements, les professionnels évaluent la compréhension des conducteurs et en quoi le comportement des automobilistes est affecté. « Ce n'est pas qu'une question de lisibilité, c'est une question d'organisation », expose Éric Alan Caldwell.

L'opposition à l'hôtel de ville estime que l'administration Plante doit régler rapidement le problème de la clarté des pancartes de stationnement, le problème étant connu depuis plusieurs années. « Ça aiderait à faire passer la pilule pour les Montréalais », a estimé son chef, Lionel Perez.

Ensemble Montréal a par ailleurs déploré l'ampleur des augmentations pour les amendes, particulièrement celles pour les voitures immobilisées dans les voies réservées. Celles-ci passeront de 150 $ à 302 $. « Est-ce qu'il y a un seul Montréalais surpris d'entendre que Projet Montréal et Valérie Plante veulent augmenter les amendes pour les automobilistes ? La réponse est clairement non. Ils le font depuis le début de leur mandat », a dénoncé Lionel Perez.

Valérie Plante a justifié la hausse du coût des amendes pour les véhicules immobilisés dans les voies réservées. « Les voies réservées, c'est pour augmenter la fluidité, que les gens se rendent plus rapidement au travail. Quand quelqu'un les bloque, ça défait le concept d'une voie rapide. Il faut envoyer un message clair que ce n'est pas acceptable de garer sa voiture dans une voie rapide », a répondu la mairesse.