La Société de transport de Montréal (STM) va continuer d'offrir aux écoles «et à divers organismes» des billets sur carte magnétique et des lisières de tickets d'autobus et de métro, afin d'empêcher l'augmentation des coûts des sorties scolaires pour les enfants du primaire.

La STM répond ainsi aux préoccupations soulevées par le milieu scolaire dès le mois de juin, en réaction à la décision de la STM d'abolir tous ses titres individuels à tarif réduit. Seuls les titulaires d'une carte OPUS enregistrée avec photo pouvaient en bénéficier.

 

Cette décision, en apparence anodine, aurait eu pour effet de coûter plus cher aux parents et aux écoles, de compliquer singulièrement l'organisation des sorties scolaires et de transformer les enseignants et responsables de groupes en percepteurs de la STM.

Dans une lettre adressée à la Commission scolaire de Montréal (CSDM) le 2 juillet, que La Presse a obtenue, le président de la STM, Michel Labrecque, assure qu'«en aucun cas, il ne devrait y avoir de coûts supplémentaires pour les parents ou la commission scolaire.»

«Le tarif sera de six passages pour 6,75$, ou 1,13$ l'unité, précise la lettre, et aucune carte d'identité ne sera requise pour l'utilisation de ces titres dans notre réseau. Entre-temps, il est toujours possible de se procurer des lisières de tickets à tarif réduit.»

Selon les nouvelles règles, depuis le 1er juillet, les enfants de 6 à 11 ans qui n'ont pas de carte OPUS enregistrée avec photo devaient débourser 1,75$ par déplacement (3,50$ aller-retour), et ce, en monnaie exacte puisque les boîtes de perception ne rendent pas la monnaie.

En plus de coûter plus cher, l'accès aux autobus et au métro des groupes pouvant compter des dizaines d'élèves à la fois aurait été aussi compliqué par la manipulation de toute cette monnaie, et la nécessité de séparer les enfants sans carte OPUS de ceux qui en ont une pour savoir combien paient comptant.

La CSDM invite OPUS à l'école

Jointe par La Presse la semaine dernière, la présidente de la CSDM, Diane De Courcy, a salué la «diligence» dont a fait preuve la STM en répondant rapidement aux inquiétudes du milieu.

La présidente note toutefois que la STM n'a pas répondu, pour l'instant, à l'invitation de la CSDM, qui lui a proposé d'organiser une tournée dans les écoles pour permettre aux parents intéressés d'abonner sur place leurs enfants au système OPUS. Actuellement, il faut se rendre au métro McGill pour se faire photographier, remplir des formulaires et payer les frais de 3$ par carte.

Un seul studio de photo est autorisé par la STM à enregistrer les cartes OPUS. Le studio Spec est situé à la station de métro McGill (ligne 1-verte). Au cours des prochaines semaines, comme à la rentrée 2008, il sera pris d'assaut par la cohorte annuelle des étudiants, du secondaire à l'université, qui n'ont pas encore de carte et qui doivent aussi la faire enregistrer pour bénéficier des tarifs étudiants de la STM.

La CSDM estime que le moment serait mal choisi pour inviter des milliers de parents à s'y rendre aussi avec leurs enfants.

«Pour nous, a assuré Mme De Courcy, il n'est pas question de demander aux parents de faire ces démarches-là. On n'aime pas imposer des choix ou des frais pour des choses qui ne concernent pas directement l'école.»

Dans sa lettre, le président de la STM affirme: «En ce qui concerne une tournée pour la carte étudiant - OPUS avec photo - vous comprendrez qu'il s'agit d'une question de coûts reliés au nombre d'établissements visités. Cependant, nous pouvons examiner la situation, et voir comment il serait possible de trouver une solution.»

Une rencontre de travail doit être organisée sous peu.