Aux yeux de Jean-François Lisée, « l'humour noir » de Michelle Blanc, qui a écrit sur Twitter en 2011 qu'elle avait « oublié de fêter l'anniversaire de Hitler », se compare à la pièce antinazi Springtime For Hitler, une oeuvre fictive au coeur de la comédie musicale The Producers. 

Plus tôt lundi, le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, a affirmé que la candidate péquiste de Mercier avait franchi « une ligne rouge » en ayant invoqué Hitler dans une blague. 

« Il y a des sujets qui paraissent être au-delà de ce qu'on peut appeler la ligne rouge. [...] Faire de l'humour avec l'un des plus grands meurtriers de l'histoire de l'humanité, ça me paraît douteux », a dit M. Couillard de passage à Québec.

Cette remarque a piqué son adversaire péquiste, qui a répliqué quelques heures plus tard lors d'une mêlée de presse à Alma. 

« Il y a une pièce très connue qui s'appelle Springtime For Hitler. C'est de l'humour noir, et c'est extraordinairement antinazi. Mais c'est de l'humour noir ! Si M. Couillard veut interdire l'humour noir, c'est son choix », a-t-il dit. 

Une controverse qui colle 

De passage dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis dimanche, la controverse entourant Michelle Blanc colle à la campagne électorale de Jean-François Lisée. 

Hier, alors qu'il était à Québec, le chef péquiste a dévoilé que l'organisation juive B'nai Brith lui avait envoyé une lettre demandant le retrait de la candidature de Mme Blanc. L'organisme reprochait à cette dernière d'avoir écrit en 2007 un blogue critiquant les juifs hassidiques de Montréal et d'avoir publié un gazouillis, en 2011, faisant une blague à propos d'Hitler. 

« Vous devriez être offusqués d'un petit groupe qui n'est pas représentatif de la communauté juive du Québec et qui tente de définir les limites de la liberté d'expression en disant qu'il est inacceptable de critiquer une religion. Je suis ébahi de cette déclaration. [...] D'avoir un groupe qui me dit que je ne dois jamais critiquer une religion, ça me renvoie à une période sombre », a dit M. Lisée. 

« Bien sûr, maintenant qu'elle est candidate, [Michelle Blanc] n'écrirait plus cela de la même façon, a-t-il ensuite présumé. Nous avons un plus grand devoir de réserve à titre de candidats, mais je ne dénoncerai jamais quelqu'un qui critique une religion à titre de citoyen. »