Jean-François Lisée s'est régalé mardi des critiques de Jean Charest à l'égard de Philippe Couillard. Le chef du Parti québécois y voit la preuve que le bilan économique du premier ministre libéral est « lamentable ».

« C'était le temps que quelqu'un se lève pour dire que le bilan stratégique en matière d'économie du gouvernement Couillard, il est lamentable », a asséné le chef péquiste lors d'une conférence de presse à Québec.

Dans une entrevue remarquée au micro de son ancienne ministre Nathalie Normandeau, lundi, M. Charest a défendu le député de Marquette François Ouimet, à qui son successeur a montré la porte au profit de l'ex-hockeyeur Enrico Ciccone.

Il a également dit craindre que M. Couillard ait laissé le terrain de l'économie à ses adversaires.

M. Lisée convient que les chiffres sur l'emploi se sont améliorés sous le règne de Philippe Couillard. Il s'est néanmoins dit parfaitement d'accord avec les propos de l'ancien premier ministre libéral.

« On a un premier ministre qui a vendu RONA aux Américains, qui a donné la C Series aux Européens, qui a fait construire son train électrique emblématique de Montréal en Inde, qui a cédé sur la gestion de l'offre, le lait et le fromage, à Ottawa à la fois sur l'Entente européenne et sur l'entente transpacifique », a-t-il ironisé.

« À chaque fois qu'il (M. Couillard) est intervenu, ça a été une catastrophe », a ajouté le chef péquiste.

Autobus

Flanqué de la vice-chef Véronique Hivon et des candidats péquistes de la région de Québec, Jean-François Lisée a dévoilé l'autobus multicolore dans lequel il sillonnera le Québec pendant la campagne électorale. Contrairement à ses adversaires, il débutera dès mercredi sa tournée électorale, soit une journée avant le déclenchement officiel du scrutin.

M. Lisée a assuré que la position de son parti dans les sondages - le PQ obtenait 18% des intentions de votes dans le dernier sondage Léger-Le Journal de Montréal - n'y est pour rien dans le déclenchement hâtif de sa tournée. Il a assuré que les événements de mercredi étaient prévus de longue date.

« On ne travaille pas pour Philippe Couillard, a-t-il dit. (...) Peu importe qu'il déclenche le 23, le 26, le 29 ou un autre jour, on va s'adresser aux Québécois. On a déjà notre autobus, on connaît les journalistes, on connaît notre message, on est prêts à partir, on a de l'énergie, on est mobilisés, commençons demain. »