Pauline Marois a plié les genoux devant les extrémistes de son parti et prépare un référendum en catimini, a soutenu Jean Charest, lundi.

En campagne dans le Bas-Saint-Laurent, le chef libéral a cité à l'appui de sa thèse l'information rapportée par La Presse Canadienne selon laquelle le Parti québécois «mettra le pied sur l'accélérateur» à grands renforts de fonds publics s'il forme le gouvernement le 4 septembre.

Avec l'argent des contribuables, le comité d'études sur la souveraineté créé par la chef péquiste en février dernier entend accélérer ses travaux pour préparer un troisième référendum sur la souveraineté.

Lors d'un point de presse, M. Charest a accusé sa vis-à-vis du PQ de «cacher ses intentions» pour mieux prendre les Québécois de court avec un nouveau référendum dès qu'elle prendra le pouvoir.

«Elle cache ses intentions. C'est clair que Mme Marois ne veut pas parler de son référendum parce qu'elle aime mieux prendre les Québécois par surprise. La priorité de Mme Marois, c'est de séparer le Québec du reste du Canada par un référendum le plus vite possible», a argué le chef libéral au cours d'une conférence de presse donnée sur les terres d'une ferme laitière à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud.

Aux yeux de M. Charest, même si elle demeure discrète sur son échéancier référendaire, la leader péquiste a clairement cédé devant les purs et durs de la souveraineté qui noyautent le PQ, comme elle a cédé devant les militants les plus à gauche.

«Elle a dû plier les genoux devant les extrémistes de son parti sur cette question, c'est connu. Quand son leadership était contesté, elle a plié les genoux et consenti aux référendums d'initiative populaire. Elle a aussi plié les genoux devant la gauche de son parti parce qu'elle est tirée à gauche par Amir Khadir», a-t-il déclaré.

Alors que les Québécois «ne veulent pas de référendum», Mme Marois veut utiliser «leur argent» pour leur enfoncer dans la gorge un nouveau débat sur la souveraineté au lendemain des élections, a dénoncé le chef libéral.

«Si par malheur Mme Marois était au gouvernement, elle va vous imposer un référendum le plus vite possible, mais (le camp souverainiste) ne veut pas vous en parler. On va vous en parler quand ça arrivera. Avec votre argent à vous», a-t-il lancé.

À Terrebonne, la chef péquiste a admis qu'elle consacrerait, une fois au pouvoir, «quelques dizaines de milliers de dollars» pour la mise à jour des études sur la souveraineté.

Pour le reste, rien ne sera fait en cachette, a insisté M. Marois.

«Lorsque viendra le temps de faire un référendum, si tant est que nous réussissions à le rendre possible dans le mandat, ça ne se fera pas en cachette et tout le monde pourra voter oui ou non selon son choix», a-t-elle dit.