La chef du Parti québécois, Pauline Marois, souhaite la disparition de l'Action démocratique du Québec, estime le chef Mario Dumont.

En entrevue à la radio CKOI, jeudi matin, le leader adéquiste a estimé que son adversaire préfèrerait que son parti soit seul avec les libéraux à l'Assemblée nationale.«Elle mise beaucoup sur le retour du bipartisme. Elle ne vient rien enlever à Jean Charest», a souligné M. Dumont.

«Elle veut détruire l'ADQ, a-t-il ajouté. Je trouve ça intéressant parce qu'au débat, elle disait qu'elle voulait travailler avec nous-autres. Je pense qu'il y a des électeurs qui vont voir un visage à deux faces.»

Le chef de l'ADQ réagissait ainsi à un document obtenu par La Presse, qui soutient qu'un dizaine de circonscriptions péquistes seraient menacées de passer aux mains des libéraux de Jean Charest en raison de l'effondrement du parti de Mario Dumont dans les sondages. C'est le cas de Crémazie, dans l'île de Montréal et de Gaspé, par exemple.

Aux élections de 2007, le PQ avait obtenu 36 sièges, terminant au troisième rang derrière l'ADQ, avec 41 sièges et le Parti libéral, qui avant emporté 48 sièges.

ADQ: un «bris de confiance»

Lors d'un point de presse, mercredi, Pauline Marois a affirmé que les électeurs ont eu un « bris de confiance » à l'égard de l'ADQ. Le parti de Mario Dumont, a-t-elle dit, «n'a pas été capable de maintenir la crédibilité que ça prend pour assumer cette fonction dans l'opposition et comme alternative».

Questionnée à savoir si la disparition de l'Action démocratique est une chose souhaitable, elle a répondu: «Ce n'est jamais une bonne chose pour la démocratie qu'il y ait moins d'idées qui circulent. Mais dans le système dans lequel on est, le système parlementaire de type britannique, c'est un système qui est davantage bâti sur le fait qu'il y ait deux partis majeurs. Alors à vous de tirer vos conclusions.»