Ses détracteurs la voyaient déjà faire campagne aux prochaines élections provinciales ou fédérales. Or, Mélanie Joly semble être sur la scène municipale pour y rester : elle a annoncé ce soir sur son compte Twitter qu'elle briguerait la mairie de Montréal en 2017.

D'ici là, elle compte se présenter au conseil municipal «dès qu'il y aura une possibilité».

Attendra-t-elle une élection partielle dans un district ou demandera-t-elle à un de ses quatre élus au conseil municipal de Montréal de démissionner, même si cette pratique est contraire à la tradition sur la scène municipale?

«Je vais y penser et faire campagne le plus rapidement possible», a répondu Mélanie Joly lors d'un point de presse au quartier général de son organisation en début d'après-midi aujourd'hui.

«Je vous ai dit que j'étais là pour rester. Je vais maintenant doter mon parti d'une meilleure organisation et vraiment m'assurer d'être présente au niveau de la politique montréalaise», a-t-elle poursuivi.

Son objectif est maintenant de discuter avec les élus des formations politiques adverses de l'Équipe Denis Coderre afin de coordonner le travail de l'opposition.

Retournera-t-elle travailler comme avocate ou dans le domaine des relations publiques? «Je vais prendre quelque temps pour y réfléchir, et j'ai surtout besoin de vacances. Une fois que ce sera fait, vous me poserez les questions», a-t-elle ajouté.

Lorraine Pagé élue par huit voix

Autre bonne nouvelle pour l'équipe de Mélanie Joly, Élections Montréal a confirmé en milieu de journée qu'une quatrième candidate de son parti a été élue au conseil municipal, portant à huit le nombre total d'élus sous sa bannière (incluant les arrondissements). Quatre d'entre eux siégeront au conseil de la ville.

La dernière addition, la syndicaliste Lorraine Pagé, représentera les électeurs d'Ahuntsic-Cartierville au conseil municipal. Elle l'a emporté par seulement huit voix.

Totalement inconnue au début de la campagne électorale, Mélanie Joly a terminé au deuxième rang avec un score de 26,5%, presque à égalité avec le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron.

«Je suis très contente. Pour moi, c'est mission accomplie», a dit Joly au sujet des résultats. «Avec plus de 26% des voix, j'ai vraiment une voix légitime pour me positionner et prendre part aux différents débats sur les enjeux montréalais.

«C'est sûr que je vais avoir des discussions avec des gens de l'opposition pour s'assurer qu'on coordonne bien notre travail», a-t-elle ajouté.

Mélanie Joly a fait campagne avec une cagnotte de moins de 200 000 $, 3 employés rémunérés et environ 300 bénévoles.

«Ce qui est vraiment beaucoup moins que les machines électorales contre lesquelles on se battait... On a manqué de temps et on a manqué d'organisation.»