Des consultations publiques, l'équivalent d'une Maison symphonique, «des bureaux de proximité» pour les 21 conseillers, et un gel des taxes foncières pour deux ans. Le candidat à la mairie de Laval Jean-Claude Gobé a promis ce midi un «rapprochement avec les citoyens», pour ce qu'il a qualifié de «nouvelle ère» dans cette ville ébranlée par les scandales de corruption.

Devant une centaine de partisans réunis dans un hôtel en bordure de l'autoroute 15, M. Gobé, un ex-député libéral provincial, a dévoilé sa plateforme électorale de 35 engagements. De la ville intelligente à l'installation de caméras de surveillance en passant par des investissements annuels de 350 millions dans les infrastructures et un fonds pour la décontamination des terrains industriels, le programme de son parti, Action Laval, ratisse large.

M. Gobé assure cependant avoir établi un cadre financier «prudent, raisonnable et responsable». «Nous ne faisons pas de promesses farfelues. Nos engagements, nous allons les respecter.»

Des bases «saines»

Le chef d'Action Laval a vanté les qualités de la ville de 400 000 habitants qu'il aimerait diriger, lui qui veut protéger ses «caractéristiques villageoises». S'il reconnaît que la corruption et la collusion ont passablement entaché son image, il assure que «les bases de la ville sont saines». «Laval fonctionne bien. Ce qui est arrivé est très sérieux et inacceptable, mais faut faire la différence entre ça et l'administration normale d'une ville. Ce sont des gens qui ont fait passer leurs intérêts avant ceux de la Ville. Mais les 3000 autres employés, eux, font du bon travail.»

Ces bases saines, pour lui, «c'est le tremplin pour un nouvel élan, une nouvelle ère» qu'il veut proposer. «Laval est une ville neuve, c'est un laboratoire pour les générations futures du Québec. On veut en faire une vraie ville, pas une réserve de main-d'oeuvre pour Montréal.»

1,4 milliard dans les infrastructures

Il a lancé un appel aux citoyens qui, selon lui, se sont désintéressés de la vie municipale depuis le début des années 2000. «Il faut arrêter ça, il faut que les gens soient avec nous. C'est fini l'État gâteau, il fait que les citoyens se réapproprient leur ville.» M. Gobé entend notamment organiser des assemblées participatives citoyennes, mettre sur pied un Office de consultation publique, des commissions municipales et rendre toutes les données de la Ville accessibles sur Internet.

En ce qui concerne sa promesse de Maison de la musique, des arts et de la culture, il espère avoir un coup de pouce de Québec. «Montréal a sa Maison symphonique, Québec en a payé les trois quarts. On ne me dira pas qu'une ville de 400 000 habitants ne peut avoir une Maison de la musique.»

En matière de budget, il promet des hausses de dépenses sous la barre des 2,5%, des investissements de 1,4 milliard dans les infrastructures tout en gelant la taxe foncière pour une période «minimale» de deux ans.