Des candidats du Parti vert dans certaines circonscriptions de l'Ontario et de la Colombie-Britannique où la lutte est serrée tenaient à rappeler, lundi, qu'ils n'appuient pas le concept du vote stratégique comme moyen de contrer les conservateurs.

La question suscite la controverse au sein du parti, dont la chef, Elizabeth May, a plusieurs fois au cours de la campagne évoqué la possibilité que les partisans des Verts votent pour le candidat néo-démocrate ou libéral dans les circonscriptions où la lutte est chaude et où les conservateurs ont des chances de l'emporter.Dimanche encore, elle a déclaré à La Presse Canadienne que dans environ 20 pour cent des comtés, les électeurs pourraient envisager le vote stratégique. Mais elle a par la suite publié un communiqué dans lequel elle affirme qu'elle n'appelle pas les électeurs à abandonner le Parti vert et qu'elle n'appuie pas le vote stratégique. Elle a émis de telles clarifications à maintes reprises pendant la campagne.

Blake Poland, qui est candidat dans Oakville, dans la région de Toronto, considère le vote stratégique comme «fondamentalement antidémocratique». Son comté est cité dans un communiqué publié par trois scientifiques, lauréats du prix Nobel, comme l'un de ceux que les conservateurs pourraient remporter par suite d'une division des votes causée par les Verts. Les scientifiques ont appelé samedi les partisans des Verts dans 50 comtés-clés à voter stratégiquement pour éviter l'élection d'un gouvernement conservateur majoritaire.