Quand il a pris connaissance du mémoire déposé à la Commission d'examen sur la fiscalité par une vaste coalition d'associations étudiantes contre le financement public des plans d'épargne-études, le président d'Universitas a été piqué au vif. « Ces mesures sont loin d'être inefficaces », a-t-il martelé.

« Plusieurs données le prouvent. En 2004, lorsque la possibilité d'instaurer des mesures incitatives à l'épargne-études a été envisagée, seulement 23,9% des Québécois contribuaient à un régime enregistré d'épargne-études, et donc recevaient des subventions du gouvernement fédéral. Aujourd'hui, les données les plus récentes démontrent que le taux de participation des Québécois (a fait un bond de) 18,9 points de pourcentage », se réjouit Gaston Roy, président et directeur général de Gestion Universitas inc. 

La Presse révélait cette semaine qu'une coalition syndicale étudiante rassemblant près de 130 000 membres avait déposé un mémoire devant la commission présidée par l'économiste Luc Godbout pour démontrer qu'il est plus avantageux de soutenir l'aide financière aux études (comme le programme de prêts et bourse) que les plans d'épargne-études. 

« (Cette) alternative présentée par la coalition, soit d'injecter davantage de fonds dans le programme de prêts et bourses, me laisse perplexe. Donner et prêter directement aux étudiants plutôt que d'inciter leurs parents à épargner pour obtenir du soutien gouvernemental équivaut à proposer de donner le poisson plutôt que la canne à pêche. Cette approche serait-elle réellement plus avantageuse pour les familles à long terme ? », questionne ouvertement M. Roy. 

La Commission d'examen sur la fiscalité, qui doit aider le gouvernement à trouver des solutions pour améliorer « l'efficacité, l'équité et la compétitivité du régime fiscal québécois tout en assurant le financement des services publics », explique-t-on sur son site internet, doit remettre son rapport final en décembre 2014.

Gaston Roy