Les familles endeuillées de Lac-Mégantic n'auront pas à débourser un sou pour l'organisation des funérailles de leurs proches disparus. La Corporation des thanatologues du Québec a annoncé qu'elle s'occupera de la facture. «C'est une première. C'est un événement exceptionnel alors nous avons pris une décision exceptionnelle», explique Valérie Garneau, présidente de la corporation.

Elle raconte que c'est après avoir discuté avec François Jacques, propriétaire du centre funéraire Jacques et fils de Lac-Mégantic, qui est membre de sa corporation, que l'idée lui est venue.

«Sa maison funéraire a été détruite par le feu, mais il parlait de financer lui-même une grande partie des funérailles, de fournir du personnel bénévole pour la tenue des funérailles. On a finalement décidé de s'en charger. Nous allons fournir les services de crémation, les produits, on va demander à nos membres de contribuer», poursuit Mme Garneau.

Elle dit que le coût moyen de funérailles avec crémation est d'environ 4000 $.

«Évidemment, si des gens veulent une urne en bronze massif à 5000 $, nous ne pourrons cependant pas tout couvrir.

À Lac-Mégantic, il y a deux complexes funéraires. Celui de M. Jacques, sur la rue du Québec central, qui a été rasé par l'explosion. Puis il y a le Centre funéraire, coopératif du granit, aussi au centre-ville, qui n'a pas été détruit, mais qui fait partie de la zone évacuée. Les deux centres sont en train de déménager temporairement.

La coopérative, avec la collaboration de la Fédération des coopératives funéraires du Québec et du Conseil de la coopération et de la mutualité du Québec, a elle aussi annoncé que les funérailles qui se tiendraient chez elles seraient gratuites.



Mme Garneau indique que même si l'initiative de sa corporation s'est faite en collaboration avec le salon Jacques, on paiera les familles de victimes peu importe le salon où ils choisiront de tenir les funérailles.

«Si quelqu'un veut faire ça au centre du Granit, ou même au Sagunenay si la victime vient de là, on paiera», dit-elle.

C'est la première fois que la Corporation des thanatologues prend une initiative du genre.