Nouveau développement dans le feuilleton des fuites du caucus péquiste. Guy Leclair, député de Beauharnois, contredit formellement les accusations émanant du cabinet de Pauline Marois.

Mardi, M. Leclair a été écarté du caucus péquiste jusqu'à la rentrée de février 2012. Il doit répondre à des accusations de «garde et contrôle» d'un véhicule lorsqu'il était en état d'ébriété, des accusations pour lesquelles il a l'intention de plaider non coupable, en février prochain.

Un autre député péquiste, Yves-François Blanchet, a déjà fait face à des accusations identiques. Il a plaidé coupable et n'a jamais été sanctionné par la chef péquiste.

Le cabinet de Mme Marois a surtout justifié l'éviction de Leclair du caucus par le fait qu'il a «admis» être à la source de fuites qui ont relancé les doutes quant au leadership de Pauline Marois, la semaine dernière.

«Je veux être clair sur un point: contrairement aux propos cités dans certains médias, je n'ai jamais avoué être la source des fuites à l'origine des problèmes de leadership de Mme Marois pour la seule et unique raison que ce n'est pas moi. Je refuse donc catégoriquement de porter le chapeau pour quelque fuite que ce soit. Je n'ai absolument rien à y voir», a soutenu M. Leclair dans un communiqué publié mercredi.

La veille, Éric Gamache, attaché de presse au cabinet de Mme Marois, a soutenu que le député de Beauharnois avait reconnu, dans une rencontre avec la chef jeudi dernier, être à la source de nouvelles attaques dans les coulisses. Les journaux de Quebecor ont affirmé qu'une dizaine de députés s'apprêtaient à claquer la porte si Mme Marois restait, une information vite démentie par les «mutins» identifiés dans le caucus péquiste.

Guy Leclair confirme que Mme Marois lui a demandé de se retirer temporairement du caucus. «J'ai protesté contre cette façon de faire et persisté à l'effet que je n'étais pas la "taupe" tant recherchée. Le ou les véritables responsables courent toujours. J'ai néanmoins accédé à sa demande afin de me comporter en bon soldat», écrit-il dans le communiqué.

À propos des accusations qui pèsent sur lui, M. Leclair soutient en avoir informé

Mme Marois dès le premier jour - il y a plus d'un mois, donc. «Je m'interroge toutefois sur les raisons ayant fait en sorte que cette information soit divulguée en même temps que mon retrait du caucus», a indiqué M. Leclair.

«J'appartiens toujours au caucus parlementaire du Parti québécois et je n'ai pas l'intention de le quitter», a insisté le député.