La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) contactera dès cette semaine la ministre Michelle Courchesne afin de reprendre les négociations entre étudiants et gouvernement.

En entrevue avec La Presse en marge d'un congrès de ses membres, la présidente de la FECQ, Éliane Laberge, a dit avoir bon espoir de voir les pourparlers reprendre au cours des prochains jours.

La médiation est toujours à l'ordre du jour, selon Éliane Laberge. «Nos membres sont ouverts à l'idée», a-t-elle assuré.

Mme Laberge a aussi indiqué que l'ex-juge Louise Otis avait été contactée par son association afin de servir de médiatrice au nom des étudiants.

Les scènes d'émeutes de la fin de la semaine au centre-ville de Montréal devraient rappeler au gouvernement qu'il est urgent de régler la crise, selon elle. «Des situations comme celle qu'on a vécue en fin de semaine pendant le Grand Prix, ce n'est pas souhaitable. Pour arriver à bout de ces violences, il faut entre autres passer par des négociations», a affirmé Mme Laberge.

Mobilisation estivale

Par ailleurs, Mme Laberge a promis de faire tout en son pouvoir pour maintenir la contestation en vie pendant la longue période estivale.

Son organisation participera à une grande manifestation le 22 juin, précédée d'une semaine de manifestations régionales dans une dizaine de villes. Un autre rendez-vous a aussi été fixé au 22 juillet.

Mme Laberge a affirmé qu'elle ne craignait pas que les manifestants préfèrent les terrasses et le farniente aux longues marches sur le bitume.

«Il ne devrait pas y avoir de problèmes par rapport à l'organisation de ces manifestations», a-t-elle assuré. «Les Québécois se sont attachés à cette façon-là de s'exprimer dans les derniers temps.»

La leader étudiante reconnaît toutefois que le mouvement des casseroles s'essouffle un peu à Montréal. Elle prévoit que des manifestations plus structurées s'attireront les grâces des mécontents.