La CLASSE n'entend pas perturber le Grand Prix de Formule Un, dimanche, mais n'exclut pas la possibilité d'un coup d'éclat de la part de certains groupes étudiants.

Un des porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a souligné samedi que son mouvement s'est beaucoup élargi au cours du conflit estudiantin. Notant qu'il y a plusieurs groupes gravitant autour du mouvement étudiant, il a affirmé qu'il «est très difficile de connaître leurs plans».

Des militants de la CLASSE seront sur le terrain, mais leur objectif sera d'informer les gens plutôt que de perturber la tenue de l'événement. Des étudiants ont prévu distribuer un journal conçu spécifiquement pour le Grand Prix. Le regroupement dit vouloir s'attaquer à l'image de la femme véhiculée par le monde de la F-1. LA CLASSE sera donc présente, dimanche, à proximité de la rue Crescent et sur l'île Sainte-Hélène.

Invité au Festival des solidarités, le porte-parole a aussi réagi aux critiques de l'ancien chef bloquiste, Gilles Duceppe, dirigées à l'encontre de son regroupement.

M. Nadeau-Dubois ne s'est guère montré impressionné par les propos de M. Duceppe. Il s'est demandé de quoi M. Duceppe se mêlait, ajoutant ironiquement qu'il croyait que celui-ci «s'était retiré de la vie politique».

Samedi, l'ancien chef bloquiste a accusé la CLASSE de ne pas vouloir négocier mais d'exiger du gouvernement. Il a ajouté que seules les Fédérations étudiantes collégiales et universitaires, la FEUQ et la FECQ, ont fait preuve de responsabilité dans le dossier.

M. Nadeau-Dubois a précisé que les organisations étudiantes étaient restées unies depuis le début du conflit étudiant, que ce soit par l'organisation de manifestations conjointes, ou par la participation aux négociations. Ayant rappelé que la CLASSE représentait 70 pour cent des grévistes, il a ajouté que M. Duceppe ne jugeait pas seulement la CLASSE mais «tout le mouvement de grève en entier».

Malgré les manifestations quotidiennes qui continuent, M. Nadeau-Dubois le concède: le mouvement traverse une période de flottement, faisant remarquer qu'il était «tout à fait nouveau de mobiliser les gens pendant l'été». La tâche n'est pas facile puisque de nombreux étudiants sont retournés chez eux en région, ou occupent un emploi d'été, a-t-il ajouté.

Le porte-parole s'est toutefois dit confiant que les deux grands rassemblements prévus le 22 juin et le 22 juillet seront des succès.