Le passé de la défunte Action démocratique du Québec (ADQ) pourrait venir hanter la Coalition avenir Québec (CAQ).

En effet, la commission Charbonneau a prévenu la CAQ qu'elle pourrait conclure, dans son rapport final, que l'ADQ a effectué du financement illégal auprès d'entreprises. Les faits qui pourraient être reprochés à la CAQ ne concernent que les agissements de l'ADQ à l'époque où le chef était Mario Dumont. La Commission estime que l'ADQ a «fait du financement sectoriel auprès d'entreprises de construction et de firmes de génie, dont BPR», explique-t-on à la CAQ.

«Ce ne sont pas nos méthodes, mais on assume pleinement les bons et les mauvais côtés de la fusion», a indiqué à La Presse le directeur général de la CAQ, Stéphane Le Bouyonnec. Ce dernier a ajouté qu'à la CAQ, «on est prêts à rembourser s'il était reconnu que l'ADQ a obtenu illégalement des contributions politiques».

Lors de ses audiences publiques, la commission Charbonneau a entendu le témoignage d'un ancien ingénieur de BPR. Celui-ci a affirmé sous serment qu'il avait été sollicité par Mario Dumont pour obtenir une aide financière de BPR. Au moment de ce témoignage, en juin dernier, Mario Dumont avait tout nié. Hier, il a été impossible de le joindre.