S'étant fait refuser le renouvellement de son permis d'agent de voyages au Québec, Vacances Sinorama affirme « évaluer ses moyens de défense et la possibilité de contester la décision » de l'Office de la protection du consommateur (OPC).

Dans un bref communiqué, mercredi, la haute direction de Vacances Sinorama a dit avoir offert toute sa collaboration à l'OPC et à l'administrateur provisoire « pour assurer que les voyages futurs se réalisent comme prévu ».

« En l'absence de permis, les activités d'agent de voyages de Vacances Sinorama au Québec ne peuvent continuer. En conséquence, (les) positions financières de Vacances Sinorama et Sinorama Corporation seront négativement affectées de façon importante », indique-t-on.

L'OPC avait fait état de sa décision, mardi, précisant qu'elle entrait en vigueur immédiatement.

Sinorama est reconnue pour offrir des voyages en Chine à des prix très concurrentiels, mais en organisait aussi vers bien d'autres destinations.

L'OPC avait avisé l'agence, le 24 juillet dernier, de son intention de ne pas renouveler son permis, qui venait à échéance le 31 juillet, car il avait constaté que Vacances Sinorama inc. n'était pas en mesure de respecter les dispositions de la Loi sur les agents de voyages relativement à la gestion des sommes versées par ses clients.

Une enquête du quotidien La Presse avait révélé en mai dernier l'existence d'un manque à gagner de 11 millions de dollars, ce que contestait l'agence, principale filiale de Sinorama Corporation, qui est inscrite en Bourse.

Un administrateur provisoire, PricewaterhouseCoopers, nommé afin de protéger les clients de Sinorama, doit s'assurer que tous les voyages prévus jusqu'au 9 septembre inclusivement auront lieu, précisait-on dans un communiqué diffusé par l'Office mardi. Si, toutefois, les clients ne souhaitent plus voyager, ils peuvent être remboursés, ajoutait l'Office.