Le Pavillon Sainte-Marie, une résidence qui hébergeait depuis 40 ans plus de 70 adultes présentant une déficience intellectuelle, un trouble grave du comportement ou un handicap physique à Saint-Jérôme, fermera ses portes à la fin du mois d'avril. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides en a fait l'annonce, hier soir, aux familles dans une ambiance chargée d'émotion.

« Plusieurs familles étaient sous le choc. Et c'est normal. Mais nous avons pris le temps de leur expliquer comment nous suivrions leurs enfants », a expliqué hier soir le directeur général adjoint du CISSS, Daniel Corbeil.

Résidence privée conventionnée appartenant au Groupe Champlain, le Pavillon Sainte-Marie était devenu « trop vétuste » et « n'était plus aux normes », selon M. Corbeil, qui assure que la décision n'est nullement liée aux compressions budgétaires.

D'ici à la fin du mois d'avril, certains des résidants seront progressivement orientés vers des centres d'hébergement et de soins de longue durée de la région. D'autres iront plutôt dans des ressources intermédiaires. « Nous avons lancé un appel d'intérêt dans les derniers mois et nous avons maintenant trois ressources intermédiaires de 9, 11 et 15 places prêtes à les accueillir. Nous ne voulons plus de grandes bâtisses pour cette clientèle. Nous voulons leur offrir des milieux de vie », explique M. Corbeil.

LES FAMILLES SERONT CONSULTÉES

À l'hôpital de Rivière-Rouge, une aile de 14 lits sera également disponible pour accueillir les résidants avec des troubles graves du comportement. Les familles seront consultées et impliquées dans le choix du nouveau lieu de résidence de leur proche, assure M. Corbeil. Tous les employés du Pavillon Sainte-Marie seront aussi réaffectés dans d'autres établissements du CISSS des Laurentides.

Au cours des dernières semaines, la situation de dizaines de ressources intermédiaires des Laurentides, menacées de fermeture pour des raisons financières, a fait les manchettes. La fermeture du Pavillon Sainte-Marie est toutefois un dossier totalement à part et ne concerne pas la même clientèle, explique-t-on au CISSS des Laurentides.