Le Cocothon organisé l'an dernier pour le week-end de Pâques à Laval aura beau avoir tourné au vinaigre, il n'a pas freiné les ambitions de son organisatrice pour autant. Si Angella Pattas a choisi de prendre une pause de l'événement cette année, c'est parce qu'elle espère pouvoir répéter l'expérience l'an prochain dans un contexte « parfait ».

La première édition du Cocothon de Laval n'est pas passée inaperçue. Si bien qu'elle fait encore jaser, un an plus tard.

Par un beau samedi ensoleillé, pas moins de 10 000 personnes s'étaient présentées l'an dernier au Centre de la nature de Laval. Le hic, c'est que les organisateurs attendaient seulement 3000 petits chasseurs et leurs parents et n'avaient donc pas sollicité l'aide de la police pour encadrer l'événement.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ont mal tourné.

Impatients d'obtenir enfin le feu vert pour lancer l'activité, des parents ont enjambé les barrières qui délimitaient le « territoire de chasse ». Des petits ont été bousculés, des paniers de cocos ont été pillés et le Cocothon est passé à l'histoire... pour les mauvaises raisons.

Un an plus tard, Angella Pattas prend les moqueries qui visent (encore) le Cocothon en riant. « Passer au Bye-Bye, c'est quand même quelque chose ! », a-t-elle rigolé quand La Presse l'a jointe, hier. La mère de famille faisait référence au sketch de l'émission de fin d'année, dans lequel on a décrit l'activité comme le « 11-Septembre des Lavallois », à la blague. « On n'était pas là pour les bonnes raisons, mais c'est touchant quand même », a concédé Mme Pattas, bonne joueuse. Elle a également ri quand on lui a montré un tweet de la Ville de Laval, qui suggère cette année de « rester calme et de partager ses cocos ».

Angella Pattas, qui a une formation en organisation d'événements, espère répéter l'activité l'an prochain. « Je vais revoir chacun des aspects et constituer des équipes. Ce sera une grosse structure, et tout sera pensé : la sécurité, les bénévoles, la manière dont la chasse se déroule », a-t-elle énuméré. Si elle ne confirme pas officiellement que l'activité reviendra, c'est parce qu'elle n'ira pas de l'avant avec un deuxième Cocothon si certains doutes subsistent dans son esprit.

La Montréalaise souhaite avant tout permettre au Cocothon d'être l'événement sympathique qu'elle avait imaginé au départ. « On va le proposer à Laval à nouveau, parce qu'ils ont mangé un coup avec ça », a-t-elle admis, en référence aux plaisanteries - polies et moins polies - qui ont visé les participants du Cocothon.

Surtout, elle n'abandonne pas l'idée d'organiser des événements. Mme Pattas prépare actuellement le spectacle de danse « Jeunes prodiges », et elle s'est récemment impliquée dans l'organisation du Salon de la mariée. Le Cocothon, finalement, lui a mis le vent dans les voiles.