Deux Québécois ont contracté la malaria alors qu'ils étaient de passage en République dominicaine en décembre dernier. Une situation qui pousse le Comité consultatif québécois sur la santé des voyageurs (CCQSV) à relever le niveau d'alerte pour les voyageurs se rendant dans ce pays.

«Il n'y avait eu que très peu de cas de malaria en République dominicaine ces dernières années. Voire aucun l'an dernier. Mais là, deux cas sont apparus le même mois. Et on ignore s'il y en aura d'autres. Donc on recommande plus de prudence», explique le Dr Jean Vincelette, directeur médical à la clinique santé-voyage de la Fondation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM).

Les deux voyageurs en question ont séjourné une semaine dans deux stations balnéaires différentes de Punta Cana, dans la province de La Altagracia. Les deux patients ont développé des symptômes à leur retour au Québec. L'un des deux a même développé une insuffisance rénale et a dû recevoir des soins intensifs. Les deux voyageurs se portent bien aujourd'hui.

Dans un avis publié le 15 janvier, le CCQSV recommande aux intervenants en santé-voyage de «bien informer tous les voyageurs d'appliquer de façon rigoureuse les mesures de protection personnelle contre les piqûres de moustique».

À la lumière des cas survenus récemment et en attendant de nouvelles données, le CCQSV recommande également de discuter avec les voyageurs «des risques-bénéfices de la chimioprophylaxie antipaludique».

«Le médicament de choix pour se protéger de la malaria est la chloroquine. Les voyageurs qui veulent le prendre doivent prendre un comprimé par semaine. Il faut débuter une semaine avant de partir et continuer à ce rythme jusqu'à quatre semaines après le retour», explique le Dr Vincelette.

Les patients plus vulnérables, comme les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement visés par cette mesure de protection.

«Dans tous les cas, si le voyageur fait de la fièvre en voyage ou durant les trois semaines suivant son retour, il faut consulter. Car lorsque non soignée, la malaria peut avoir des conséquences graves, voire mortelles», mentionne le Dr Vincelette.

Mesures de protection

> Porter des vêtements longs, de couleur claire

> Utiliser un chasse-moustiques à base de DEET ou d'icaridine sur la peau exposée

> Dormir dans une pièce climatisée ou protégée par une moustiquaire