Il y a un an, presque jour pour jour, le ciel du village des Méchins, dans le Bas-Saint-Laurent, s'est écoulé par les yeux de ses habitants venus pleurer la disparition de la cavalière Karine Blais du Royal 22e Régiment.

La militaire de 21 ans est devenue, le 19 avril 2009, la deuxième femme canadienne et la seule québécoise à avoir péri en Afghanistan depuis le début de la mission. Elle était arrivée à Kandahar depuis à peine deux semaines quand le véhicule de patrouille dans lequel elle se trouvait a heurté un engin explosif improvisé.

 

Son décès a consterné la petite communauté dans laquelle elle avait grandi. La jeune femme, qui avait travaillé dans un dépanneur avant de s'enrôler, en 2006, connaissait presque tout le monde.

En intégrant les forces, elle espérait mettre de l'argent de côté pour s'acheter une maison, a raconté un de ses proches aux médias après la tragédie.

En expliquant le décès de deux femmes parmi ses rangs, les officiers de haut rang de l'armée canadienne ont rappelé que les rôles de combat ne sont plus réservés aux hommes, comme c'est le cas dans l'armée américaine. Depuis 1980, tous les postes sont accessibles aux Canadiennes.

Selon les dernières statistiques recueillies, les femmes représentent aujourd'hui plus de 13% des effectifs militaires du pays, un des taux les plus élevés au monde.