Les problèmes constatés sur le pont Champlain seraient du même ordre que ceux observés sur le viaduc de la Concorde, à Laval, dont l'effondrement en septembre 2006 avait causé la mort de cinq personnes, a rapporté mardi Radio-Canada.

Dans un sommaire de la plus récente étude menée sur l'état du pont Champlain par la firme Oxand, il est indiqué que «les risques plus élevés concernent une rupture à l'effort tranchant des poutres et des chevêtres». Cela signifie que l'une des poutres du pont ou l'un des chevêtres pourrait se rompre subitement.

Or, ce problème n'est pas sans rappeler celui du viaduc à Laval. «C'est un peu le même phénomène qui a été constaté au viaduc de la Concorde, même si la structure est d'une toute autre facture. C'est un problème structural sérieux», a soutenu à Radio-Canada l'ex-commissaire de la Commission sur le viaduc de la Concorde, Roger Nicolet.

Les ingénieurs d'Oxand ajoutent dans cette étude que le risque est d'autant plus grand qu'on ne connaît pas avec certitude l'état des armatures des poutres et des chevêtres enrobés de plusieurs mètres de béton.

Lundi, Radio-Canada avait dévoilé la teneur d'autres études selon lesquelles la structure du pont qui relie la rive sud du Saint-Laurent à l'île de Montréal recèle des éléments dans un état critique.

Le pont Champlain est le pont le plus achalandé au Canada: 57 millions de véhicules l'empruntent chaque année.