Le candidat du parti Projet Montréal au poste de maire de l'arrondissement de Saint-Léonard est Livio Di Celmo, le frère du Montréalais mort lors d'un attentat à la bombe anticastriste à La Havane en septembre 1979.

Le portrait de Livio Di Celmo a fait son apparition samedi dernier dans les rues de Saint-Léonard. Il n'est toutefois pas encore en campagne pour succéder au maire Frank Zampino, qui a démissionné le 2 juillet dernier. C'est le chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, qui fait campagne à sa place en ce moment car Livio Di Celmo est en vacances en Italie jusqu'au 20 août. Le scrutin doit avoir lieu le 21 septembre prochain.

M. Di Celmo, qui habite près du parc Lorenzo-Prince, travaille dans l'import-export et est gestionnaire d'une résidence pour personnes âgées, indique Richard Bergeron. «Il a aussi travaillé une vingtaine d'années pour la société aérienne Alitalia», ajoute M. Bergeron.

À Saint-Léonard, l'objectif du parti Projet Montréal est de se faire connaître et de tester la réaction de la population à ce parti. «C'est un objectif qui ressemble d'une manière générale à celui qu'on avait en 2005 pour tout Montréal», dit M. Bergeron.

Livio Di Celmo est le frère du Montréalais Fabio Di Celmo, tué lors d'une attaque terroriste à la bombe à l'hôtel Copacabana de La Havane, à Cuba, le 4 septembre 1979. En vacances avec son père Giustino, Fabio Di Celmo avait 32 ans. Il habitait Montréal depuis 1976.

Livio Di Celmo se bat sans relâche depuis pour obtenir justice. Lui et sa famille essaient de faire extrader des États-Unis le commanditaire présumé de cette attaque, le Cubain anticastriste Luis Posada Carriles, ex-agent de la CIA.

Carriles avait avoué au New York Times qu'il était le commanditaire de cet attentat. Il a affirmé plus tard qu'il avait menti au quotidien américain. Il est aussi soupçonné d'avoir fait exploser un avion cubain avec 73 personnes à bord, dont toute l'équipe d'escrime de Cuba, en 1976. Les États-Unis refusent d'extrader Carriles.

«La vraie passion de Livio, dans sa vie, est de faire la lumière sur les circonstances qui ont entraîné la mort de son frère, dit Richard Bergeron. Son action citoyenne, si on en cherche une, c'est celle-là.»

Rappelons que l'ex-président de l'Assemblée nationale, Michel Bissonnet, représente le parti Union Montréal dans cette élection partielle. Il essaie de revenir à la mairie de Saint-Léonard, poste qu'il a occupé de 1978 à 1981 à l'époque où Saint-Léonard était une ville. Quant au candidat de Vision Montréal, il ne sera annoncé que cette semaine.