Plus de 30 ans après la signature de la Convention de la Baie James, les conditions de vie des Cris et Inuits du Nord ne se sont que peu améliorées.

C'est la conclusion à laquelle en arrive un chercheur de l'Institut de recherche en politiques publiques, Martin Papillon, selon qui ce genre d'entente devrait avoir un caractère évolutif.

Le chercheur note tout de même que Cris et Inuits ont connu certaines améliorations en matière d'infrastructures, de santé d'éducation et de revenu mais que leur conditions de vie restent nettement inférieures à celles de l'ensemble des Canadiens.

Leur situation est même déplorable en matière d'habitation.

Le chercheur note que cette entente, une première à l'époque en 1975, et celles qui l'ont suivie et qui s'en sont inspirées, ont comme principal défaut d'être vues comme de simples transactions foncières par les gouvernements.

À l'opposé, les peuples autochtones leur attribuent une portée beaucoup plus importante, d'où de fréquentes mésententes sur leur interprétation.

Martin Papillon estime que ces ententes devraient avoir un caractère évolutif, pour s'adapter au contexte.

Il prend comme exemple la Paix des Braves de 2001, qui a consenti cette fois une plus grande participation des Cris à l'économie régionale et qui a modifié la nature des relations entre Québec et les Cris relativement à la gestion des ressources et au développement.