Des médecins canadiens critiquent sévèrement les menus proposés par les cafétérias des hôpitaux. Dans un éditorial publié par le Journal de l'Association médicale canadienne, les médecins Yoni Freedhoff et Rob Stevenson affirment que la nourriture qui est vendue dans ces établissements est souvent constituée de malbouffe.

Ils demandent donc à tous les hôpitaux d'offrir des choix santé et éclairés dans leur cafétéria. Cela implique pour eux d'offrir des plats savoureux sans gras trans et à faible teneur en calories, sodium et gras saturés. Ils veulent aussi qu'on affiche aux points de vente de l'information nutritionnelle sur tous les aliments.

Les cosignataires sont d'avis que les administrateurs d'hôpitaux ont une grande obligation sociétale de prêcher par l'exemple. Ils s'en prennent aux gestionnaires qui résistent aux appels à la réforme des cafétérias.

Ces médecins soulignent qu'un hôpital a l'obligation de responsabiliser les consommateurs en fournissant l'information dont ils ont besoin pour faire des choix éclairés. Ils affirment que l'information sur la nutrition disponible à l'hôpital est limitée ou nulle.

Ils soutiennent également que la transformation des services de cafétéria en centres de profit pour l'établissement est évidente, même si les hôpitaux canadiens comptent moins de comptoirs de restauration rapide que les établissements américains. Ils rappellent que les hôpitaux ont comme mission de promouvoir la santé et l'obligation morale de prêcher par l'exemple.

Voulant mettre fin à «l'hypocrisie de la grande friture», ces médecins réclament un virage semblable à celui qui s'est produit lorsque les hôpitaux ont cessé de vendre des cigarettes et interdit le tabac sur leur propriété.